Les attacheurs électriques, pour un liage de la vigne deux fois plus rapide

Le liage des baguettes est de plus en plus mécanisé à l’aide d’attacheurs électriques. Par rapport à des attacheurs manuels, ces appareils permettent d’avoir des débits de chantier incomparables. "Les débits de chantier sont doublés, affirme Jean-Michel Plouzeau, directeur du département outils électroportatifs agricoles de Pellenc. Ces appareils disposent d’un bec intégrant un système d’amenage d’un fil métallique passant autour de la baguette et du fil de palissage pour générer ensuite une torsade et une section du fil."

Sur ce marché des attacheurs électriques, il existe deux types de configurations : les pistolets et les attacheurs linéaires. Les promoteurs des premiers argumentent sur la position naturelle de la main tenant le pistolet "sans casser le poignet, ce qui réduit les risques de TMS". Les fabricants d’appareils linéaires font état d'un emplacement du centre de gravité de l’appareil dans le creux de la main et non juste au-dessus du poignet.

Bobine embarquée ou déportée

Selon les marques et modèles, l’utilisateur a le choix entre une bobine de fil embarquée sur le pistolet ou une bobine attachée à la ceinture ou en position dorsale. Fixée sur le pistolet, la bobine présente l’intérêt de ne pas avoir de fil qui traîne entre la ceinture (ou le support dorsal) et l’attacheur. Cette position procure une certaine mobilité et limite les accrochages de fil, ainsi que l’humidification des fils (pour ceux composés entre autres de papier) lorsqu’on travaille en conditions pluvieuses. En revanche, cette bobine sur le pistolet alourdit l’appareil et le rend un peu plus encombrant. Selon les marques, l’autonomie de la bobine embarquée va généralement de 60 à 200 m, soit 450 à 1 500 attaches. Les solutions dont la bobine est placée à la ceinture ou en position dorsale annoncent une autonomie de 200 à 500 m, soit de 1 500 à 3 200 attaches.

Batterie intégrée ou déportée

De la même façon, la batterie peut être embarquée ou déportée, accrochée à la ceinture ou en position dorsale. La batterie intégrée sur l’appareil présente l’avantage d’offrir une plus grande liberté de mouvement qu’un cordon qui lie l’appareil à une batterie déportée : il faut compter une à deux batteries pour pouvoir réaliser une journée de travail. Les modèles à batterie déportée sont en général plus légers et proposent des autonomies conséquentes (jusqu’à 30 000 attaches).

Différentes familles de liens

On distingue plusieurs familles de liens. Tous s’articulent autour d’un fil acier de diamètre 0,35 à 0,50 mm combiné à un revêtement en papier, en plastique photodégradable ou biodégradable, ou en PVC. Dans les régions les plus soumises au vent, on recommandera les liens avec un plus fort diamètre de fil acier ou à double fil d’acier. Pour une utilisation en vignobles en bord de mer ou pour l’attachage de goutte-à-goutte d’irrigation, les versions à revêtement plastique ou à fil en inox sont préconisées.

En cas de bourrage de fil, la tête et le corps de l’attacheur se démontent rapidement pour faciliter l’accès à la cinématique, les différents éléments restant solidaires entre eux. Bénéficiant jusqu’à 3 ans de garantie, l’AT1000 est facturé 935 euros HT, propose quatre niveaux de vrille (2 à 7 torsades) et reçoit quatre types de liens en papier de diamètre : 0,36, 0,40, 0,44 et 2 x 0,36 mm.

Affiché à un tarif de 925 euros HT, l’attacheur Pellenc Fixion 2 dispose d’une batterie embarquée affichant une autonomie de 15 000 attaches, soit plus qu’une journée de travail pour les opérateurs les plus performants. D’un poids de 800 g batterie comprise, il propose une ouverture de 25 mm et quatre modes de torsades, dont un mode double attache.