Bio
Valeur du produit, santé et environnement : trois axes sur lesquels les produits bio doivent jouer
Dans un contexte de récession liée à la pandémie, les marques bio vont devoir plus que jamais prouver aux consommateurs la valeur de leurs produits.
Dans un contexte de récession liée à la pandémie, les marques bio vont devoir plus que jamais prouver aux consommateurs la valeur de leurs produits.
Dans le cadre du report des B.I.O. N’Days en 2021, le Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes a organisé un webinar le 23 juin. Caroline Roux de l'agence Mintel y a analysé les tendances de consommation des consommateurs français, afin d’aider les marques bio à anticiper les besoins et développer leurs nouveaux produits et services.
Prix des produits : prouver la valeur avec la blockchain ou des engagements producteurs
« Trois facteurs motivants pour les consommateurs français bio à acheter des produits bio sont à mettre en exergue : la santé, l’environnement et la valeur, explique Caroline Roux. Alors qu’avant la crise, l’aspect santé apparaissait comme le premier critère, c’est désormais la valeur qui sera la priorité, compte tenue de la récession dans laquelle nous rentrons. Les consommateurs français de bio ne vont pas forcément baisser leur budget mais ils vont faire plus d’arbitrages entre les produits, regarder davantage les prix. Ce sera donc une nécessité pour les marques bio de prouver la valeur de leurs produits par des engagements mesurables : la transparence des coûts via la blockchain, des actions de soutien aux agriculteurs... »
Santé et composition des produits : l’aspect “sans” prime plus que le côté nutritionnel
Côté santé, seuls 14 % des Français pensent que le bio est meilleur nutritionnellement parlant qu’un produit conventionnel. En revanche, l’aspect “prévention” est un facteur clé. « Ce n’est pas une histoire de nutrition ou de meilleur goût. Pour la moitié d’entre eux, les consommateurs français préfèrent les produits bio car ils contiennent moins “d’ingrédients” indésirables : additifs, conservateurs, pesticides, hormones… Je pense que c’est un aspect qui a été renforcé par l’inquiétude de la pandémie, et sur lequel tirer parti. »
Environnement : les marques doivent s’engager concrètement pour la planète
Enfin, sur l’aspect environnement – critère de choix pour 46 %, l’analyste estime qu’aujourd’hui, des mesures pour minimiser son impact environnemental n’est plus suffisant et que le consommateur attend des marques des engagements tangibles pour améliorer la santé de la planète : la biodiversité (faune, flore, régimes alimentaires), la reforestation…, et le packaging.
Vers une théâtralisation de l’hygiène ?
« Avec la crise sanitaire, le plastique et les emballages sont un peu revenus sur le devant de la scène : 20 % des Français pendant le confinement avait peur que les produits alimentaires qu’ils achetaient soient contaminés. A l’opposé, est-ce que le vrac, tendance d’avant crise, va continuer à intéresser ? Je pense que oui, car il est bénéfice pour la planète, mais permet aussi de choisir précisément la quantité dont le consommateur a besoin, ce qui est un atout en cette période de récession. Mais il va vraiment falloir rassurer le consommateur, en théâtralisant l’hygiène : nettoyage des poignées des bacs devant les consommateurs, mise à disposition de pelles et de sacs… »