Bilan de campagne
Une année atypique en melon
Météo inhabituelle, crise de la Covid, consommation perturbée : la campagne melon 2020 a été atypique, avec des volumes en baisse et une grande variation des cours sur la saison.
Météo inhabituelle, crise de la Covid, consommation perturbée : la campagne melon 2020 a été atypique, avec des volumes en baisse et une grande variation des cours sur la saison.
« L’année 2020 a été particulière, marquée par la crise de la Covid et les problèmes de recrutement et par la variation des volumes et des prix, constate Myriam Martineau, présidente de l’Association interprofessionnelle du melon (AIM). C’est aussi la première année depuis l’arrêt de Rouge-Gorge » (Lire ici). Bien que l’hiver, le printemps et l’été aient été parmi les plus chauds depuis le début du XXe siècle, des passages perturbés fréquents en juin ont entraîné une entrée en production tardive, ainsi que des problèmes de nouaison et bactériose qui se sont traduits par un creux historique fin juillet début août.
Impact de la Covid-19
Le contexte Covid a pesé sur toute la campagne, avec des problèmes d’organisation du travail au champ et en station, et une consommation perturbée. « La saison a été longue et éprouvante pour les producteurs », souligne Marion Mispouillé, animatrice de l’AIM. Au final, 206 900 t de melons ont été commercialisées, soit 25 % de moins que la moyenne quinquennale et 16 % de moins qu’en 2019. La qualité gustative a par contre été bonne sur toute la saison.
En magasin, les achats ont reculé en volume (553 kg/100 ménages, -15 %/moyenne 3 ans), avec un taux de pénétration en baisse (76 %, -2,9 %/moy. 3 ans), mais ont progressé en valeur (1 410 €/100 ménages, +2,6 %/moy. 3 ans).
Les importations ont aussi été moins importantes, du fait notamment des mauvaises conditions climatiques en Espagne qui ont limité la production. Et, les volumes étant limités, l’export a aussi diminué. Au final, les prix à l’expédition ont été très variables. « Il n’y a pas eu de crise conjoncturelle, précise Lucie Faguet, du RNM. Mais les prix ont beaucoup plus varié que d’habitude, ce qui a entraîné une forte hétérogénéité entre producteurs. Il fallait avoir du melon « au bon moment ». Et les prix sur les Min et au détail ont connu les mêmes variations ». Du fait de la crise, à l’exception des semaines 40 et 41, les cours relevés par le RNM ont été tirés d’une enquête Drive. Autre nouveauté : les prix GMS et hard discount sont désormais fusionnés et le panel intègre les halles type Grand Frais.