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Un site accueillant pour vendre à la ferme

Éleveur et gaveur de canards, la famille Pérès soigne l’image de son site, autant pour son activité de vente à la ferme que d’accueil en chambres d’hôtes.

À Saint-Michel dans le Gers, la famille Pérès a opté pour les circuits courts avec la vente directe de 40 000 PAG par an à des gaveurs indépendants et le gavage et la transformation à la ferme de 10 000 autres. Elle exploite une centaine d’hectares, dont vingt sont réservés aux parcours des canards prêts à gaver. L’arbre a fait son retour à la ferme depuis deux décennies. « L’idée de planter des haies autour des parcours pour donner de l’ombre et du bien-être aux animaux a provoqué le déclic, précisent Philippe, Pierre et Marie-Laure Pérès, et ensuite nous avons élargi notre champ de vision à l’ensemble du site. »

Avec un magasin à la ferme, une unité d’abattage et de transformation visible par la clientèle et des visites découvertes organisées sur le site, la famille Pérès a choisi l’ouverture et l’accueil pour l’agrotourisme. Une activité de chambres d’hôtes complète le tout. « Nous devons être irréprochables sur la présentation de nos activités, tout en restant en cohérence avec notre métier d’éleveur, c’est-à-dire rendre agréables les lieux tout en privilégiant le domaine professionnel, biosécuritaire, et le bien-être animal. »

Au fil des années, les parcours, les pourtours et les entrées de bâtiments, la cour de ferme et les chemins d’accès sont passés au vert. « Aujourd’hui avant chaque implantation de nouveau bâtiment nous envisageons son intégration paysagère. C’est d’autant plus facile que les arbres ont poussé. » Le choix des matériaux de constructions entre aussi en ligne de compte. Les Pérès ont opté pour des bardages en bois à claire-voie pour les abris des PAG et mixtes (bois et panneaux sandwichs) pour les poussinières. La propreté des chemins d’accès et des hangars à matériels est nécessaire pour donner une belle image du site en toutes circonstances, « car les clients et les visiteurs, c’est toute l’année et pas seulement l’été », précise Marie-Laure.

Côté financier, « l’investissement vert et les options de construction retenues influent très peu sur les budgets. C’est simplement une question de choix raisonné et de volonté », précisent-ils.

Un bien-être pour les éleveurs et les salariés

Avec le recul, la famille Pérès mesure le chemin parcouru et les effets sur l’environnement de travail. « Avec une quinzaine de personnes à temps plein, l’entreprise doit apporter un cadre de travail agréable et promouvoir le bien-être de ses collaborateurs », considère Pierre. En retour, une attitude « plus zen », du matériel rangé et entretenu, des consignes biosécuritaires suivies et comprises, s’inscrivent dans cette logique du travail bien fait, dans un bel environnement. Côté visiteurs et touristes, cette réalité tord le cou aux détracteurs d’élevages et démontre que qualité de l’environnement et résultats économiques sont compatibles. « Entendre le rossignol chanter dans la cour, revoir les écureuils sur les chemins, c’est aussi retrouver une biodiversité qui semblait perdue ». Pour Maxime, nouvel arrivé incarnant la troisième génération Pérès et qui sera bientôt rejoint par ses cousins Arnaud et Romain, « travailler dans de bonnes conditions permet de se consacrer à son travail en restant de bonne humeur toute la semaine, même le lundi ».

Et les projets ne manquent pas avec l’intégration d’une future unité de micro-méthanisation. L’unité d’abattage et de transformation va être déplacée pour la rendre plus visible et pédagogique aux visiteurs.

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