Un cadre plaisant en limitant l’entretien
Yannick Martin a créé un bel aménagement paysager autour de ses quatre poulaillers de chair en gardant toujours l’objectif de réduire les besoins d’entretien.
Yannick Martin a créé un bel aménagement paysager autour de ses quatre poulaillers de chair en gardant toujours l’objectif de réduire les besoins d’entretien.
On ne peut être qu’agréablement surpris en arrivant sur le site d’élevage de Yannick Martin, à Saint-Thélo dans les Côtes-d’Armor. En y accédant par le haut, le visiteur y découvre une enfilade de quatre poulaillers disposés en paliers, aux couleurs et matériaux uniformes, des abords entièrement bitumés et de grands espaces de pelouses, des bosquets fleuris et des arbres isolés. Dont des palmiers, pour le côté insolite… Un paysage qui reflète bien la personnalité de l’éleveur. Très méticuleux, Yannick tient à maintenir des abords propres et bien aménagés, pour son confort de travail mais aussi vis-à-vis des visiteurs. Et surtout, il apprécie de travailler dans un cadre beau et original. « Étant seul à gérer les quatre bâtiments de chair de 1 500 m2, je pars très peu en vacances. J’ai eu besoin de créer un environnement qui m’aide à m’évader et à couper du travail. » D’où les palmiers, parterres fleuris, table de pique-nique et cabanes de rangements type chalet de montagne qui lui évoquent les vacances. « Lorsqu’un lot se passe mal, cela m’aide à relativiser », ajoute-t-il.
Séparer les espaces privé et professionnel
Yannick a repris en 1997 l’exploitation de ses parents avec les quatre bâtiments de 1 500 m2 et l’habitation en contrebas. L’un des premiers chantiers a été de séparer les espaces privé et professionnel en créant un chemin d’accès direct à l’exploitation et en fermant le passage devant la maison. Puis en 2009, toutes les voies de circulation ont été enrobées « pour avoir des abords plus faciles à entretenir ». Deux ans après, les poulaillers statiques devenus vétustes, ont été rasés et remplacés sur les mêmes emplacements par des dynamiques latéraux. Yannick se rappelle avoir été exigeant sur le choix des couleurs : paroi beige, toiture grise et des portails, bandes de rives et portes gris-marron. « Mais surtout pas de vert qui paradoxalement se fond moins dans le paysage. » L’aménagement paysager s’est ensuite fait progressivement. Du bois a été inséré à plusieurs endroits : bardage d’un ancien bâtiment porcin transformé en bureau et atelier, traverses de chemin de fer entourant les bosquets devant les pignons, barrières pour délimiter les aires bétonnées… Il utilise aussi des matériaux naturels. De la pierre pour maintenir le remblai, des morceaux d’ardoises pour tracer un chemin…
Bien entouré, l’éleveur a suivi les conseils de collègues et fait appel à un paysagiste, pour planter tout en cherchant à réduire au maximum la taille et l’entretien. « Il m’a d’abord incité à ne pas trop planter. J’ai plaisir à être dehors mais je ne peux pas y passer trop de temps non plus. » La zone de plantations et d’aires enherbées est étendue. Après deux premières coupes à la tondeuse, les pelouses sont entretenues par deux robots. Pour éviter la pousse d’adventices, les parterres sont revêtus d’une bâche. De même, sous les zones d’empierrement. Yannick utilise également du paillage de copeaux de bois. « Cela m’a fait gagner une journée. » C’est lui qui s’occupe de la taille des bosquets, de l’entretien des allées et d’une partie du débroussaillage. Pour le talutage, il fait appel à un spécialiste. « Les remblais doivent rester suffisamment enherbés pour ne pas s’affaisser. »
Toujours un projet en tête, l’éleveur s’est attelé dernièrement à l’aménagement de l’entrée du site avec un bosquet de fleurs et un panneau d’accueil. Elle sera aussi personnalisée avec une sculpture qu’il taillera dans une souche de bois.
Des abords aménagés pour plus de biosécurité
Des accès propres et ordonnés favorisent les barrières sanitaires externes, notamment vis-à-vis des nuisibles de type rongeurs. Les camions circulent uniquement sur des zones bitumées ou bétonnées, plus faciles à nettoyer. Les équipes d’interventions ou les visiteurs sont accueillis dans un ancien bâtiment d’élevage avec notamment un vestiaire et une salle de pause. Des zones bétonnées ont été aménagées sur les abords pour faciliter le nettoyage des bottes des intervenants (avec un porte bottes fait maison) ou pour la désinfection quotidienne des seaux utilisés en élevage.
L’éleveur a également appliqué les récentes mesures de biosécurité avec la signalisation des zones de parking et de lavage.