Cotidienne du 2 septembre 2020

Tendance des marchés céréaliers et oléagineux du 1er septembre 2020

Hausse du blé tendre dans le sillage des productions de l'est européen

Les cours du blé tendre français ont progressé sur le marché physique français, dans le sillage d'Euronext, à l'image du contrat Blé à Chicago. En orge fourragère, en revanche, les prix ont évolué dans une moindre mesure de leurs côtés. Concernant le maïs, comme les contrats Euronext et CBOT, les cours sur le marché physique ont renchéri.

Pour les opérateurs, une bonne partie de la hausse constatée sur les marchés états-unien et européen s'inscrit dans la fermeté des prix du blé en provenance de la zone mer Noire, très demandé en ce moment. La bonne dynamique des cours s'explique aussi par les bonnes commandes de grains états-uniens, notamment d'origine chinoise (596 000 t encore achetées hier en maïs), et dans certaines révisions à la baisse des prévisions de production et/ou rendements en maïs pour cause d’évènements météorologiques extrêmes (à l’Ouest comme à l’Est).

Une certaine faiblesse du dollar contribue aussi à la compétitivité des origines Etats-Unis. Mardi, les fonds étaient acheteurs en blé, dans la continuité du lundi, sur le CBOT alors qu’ils étaient devenus acheteurs en maïs (neutres auparavant).

En Europe, il s’avère que les blés originaires des pays baltes et de Pologne sont pour le moment plus compétitifs au niveau prix que d’autres origines, notamment française.

Dans le détail et concernant l’état des cultures et l'avancement des récoltes états-uniennes, au 30 août, 69 % des surfaces de blé de printemps ont été moissonnées (+20 points par rapport à la semaine précédente et 64 % attendus), ce qui donne une récolte en avance (50 %) versus la précédente mais en retard comparée à la moyenne quinquennale (77 %). Côté maïs, les conditions de culture "bonnes à excellentes" ressortent à 62 % (en baisse par rapport à la semaine précédente,  61 % attendus, 58 % versus l’an passé et 66 % versus la moyenne quinquennale).

De son côté, la Russie a annoncé avoir exporté 5,6 Mt de grains au mois d’août (dont 5 Mt de blé), un record. Un opérateur russe indique que trois des cinq ports en eaux profondes du sud de la Russie « ne sont pas encore utilisés au maximum » et que les exportations via les ports baltiques « ne font que commencer ».

Par ailleurs, la Chine a annoncé suspendre ses importations d’orge en provenance d’Australie (notamment celles de l’opérateur CBH Group). Les douanes chinoises déclarent avoir trouvé des « corps végétaux étrangers » dans des bateaux arrivés dans le pays. De son côté, l’Australie (dont 70 % des exportations d’orge se font vers la Chine, selon le gouvernement australien) conteste ces tests. Certains observateurs estiment qu’il s’agit de mesures de rétorsion déguisées de la part des Chinois, sur fonds de tensions politiques entre les deux pays. Les douanes chinoises ont également indiqué qu’elles allaient être désormais particulièrement vigilantes sur les inspections de bateaux contenant du blé également.
 

Stabilité du colza sur le marché physique français

Les prix du colza sur les places hexagonales n’ont pas évolué, le 1er septembre, tiraillés entre la baisse des cours du colza sur Euronext et le renchérissement du complexe oléagineux mondial. Le repli du contrat Colza sur le marché à terme européen s’explique en partie par le renforcement de l’euro face au dollar. Les cours du soja à Chicago ont progressé, dans le sillage du canola canadien à Winnipeg (baisse de la production de 0,4 % d’un an sur l’autre), de l’huile de palme à Kuala Lumpur et du pétrole.

Les prix de l’or noir ont terminé en légère hausse, soutenus par l'affaiblissement continu du dollar et des indicateurs de bonne tenue de l'activité manufacturière en Chine comme aux Etats-Unis, indique l’AFP. Les acteurs du marché sont désormais dans l'attente de la publication, ce mercredi 2 septembre, du rapport hebdomadaire sur les niveaux des productions pétrolières aux Etats-Unis. Il devrait refléter en partie les perturbations provoquées par le passage des ouragans Marco puis Laura dans le Golfe du Mexique.

Sur le scène internationale, l’USDA a annoncé la vente de 132 000 t de soja à une destination inconnue. Par ailleurs, les exportations d’huile de palme malaisienne ont chuté entre 13 % et 15 % en août par rapport au mois précédent, en raison du ralentissement de la demande des principaux acheteurs, l'Inde et l'Europe, selon les données des inspecteurs de cargaison. Cependant, l'Office malaisien de l'huile de palme (MPOB) est optimiste quant à la poursuite de la hausse du prix de l'huile de palme brute (CPO), malgré la pandémie de Covid-19. Son président Datuk Ahmad Jazlan Yaakub a déclaré que cela est dû à la demande continue des pays importateurs touchés, dont l'Inde, selon www.malaymail.com.

Côté fondamentaux, les récoltes de tournesol et de soja, en cours en zone mer Noire, présentent de faibles rendements et teneurs en huile (en tournesol). Face à la demande en huile de tournesol et en tourteau de soja, les prix s’envolent.
En France, les prix du tournesol sur le marché physique français sont, pour leur part, sans évolution entre le 31 août et le 1er septembre.

Marchés physiques français du 1 septembre 2020 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 1 septembre 2020

Cotations commerciales des produits laitiers du 27 août 2020

Evolution dollar / euro du 1 septembre 2020

Clôture du marché à terme de Chicago du 1 septembre 2020

Clôture du marché à terme Euronext du 1 septembre 2020

Cotations des marchés internationaux du 1 septembre 2020