Cotidienne du 24 novembre 2020

Tendance Céréales/Oléagineux du 23 novembre : la demande mondiale toujours en soutien des prix des céréales, stabilisation des cours du colza

Les cours du blé tendre ont progressé sur les places physiques françaises, dans le sillage du contrat Euronext et du marché à terme de Chicago. En orge, les primes ont très légèrement reculé sur le rapproché, alors qu'elles se renforcent déjà pour la prochaine récolte. La demande mondiale, notamment de la Chine, reste le principal moteur de cette bonne tenue des cours des céréales à paille. Le maïs hexagonal affichait, lui aussi, une progression des cours.
 

Par ailleurs, et plus globalement, le retour de l'optimisme sur les marchés financiers et du pétrole, avec les multiples annonces de l'arrivée prochaine de vaccins contre la covid-19, sont aussi de nature à soutenir les cours des matières premières agricoles. 
 

Les prix des céréales, notamment du maïs sur le CBOT, ont également profité indirectement des inquiétudes générées par les conditions météorologiques en Amérique du Sud, défavorables aux cultures de soja (sécheresse dans certaines zones de production au Brésil et en Argentine).

 

Sur le marché mondial, La Tunisie a lancé un appel d’offres pour la livraison de 75 000 t de blé dur, 92 000 t de blé tendre et 75 000 t d'orge fourragère d'origine optionnelle, entre le 20 décembre et le 25 janvier. De plus, le Port de Dunkerque a annoncé un chargement de 63 000 t de blé destiné à l'Egypte (Gasc), « en remplacement du bateau de blé polonais ».
 

Enfin, selon les autorités européennes, au 22 novembre, l'UE (Grande-Bretagne comprise) a exporté 9,19 Mt de blé tendre (versus 11,56 Mt l'an passé à même époque), avec en tête la France qui a vendu 2,37 Mt depuis le début de la campagne de commercialisation 2020/2021. Les deux principaux acheteurs sont l'Algérie (1,74 Mt) et la Chine (1,15 Mt). En maïs, les importations sont annoncées à 6,75 Mt (versus 8,14 Mt l'an dernier à date).

 

Les cours du colza n’ont pas connu de grandes évolutions entre les séances du 20 et du 23 novembre sur Euronext et le marché physique français, tiraillés entre la hausse de l’euro face au dollar (qui a dépassé le seuil des 1,19 $ le 23 novembre), pénalisant l’attractivité des origines UE sur la scène internationale, et la progression des prix du soja à Chicago ou encore du canola à Winnipeg…

En soja, le marché s’inquiète toujours des conditions sèches en Amérique latine. Des précipitations sont attendues, mais pourraient s’avérer insuffisantes. Les chargements à l’export sont légèrement supérieurs à 2 Mt la semaine passée, selon l’USDA, témoignant de la bonne dynamique de la demande internationale. Ces éléments ont tiré vers le haut les cours du soja à Chicago.

Du côté du canola, la hausse des prix à Winnipeg est une nouvelle fois liée à la bonne dynamique de la demande internationale et des bonnes marges intérieures de trituration, stimulant les besoins des industriels canadiens.

Signalons également la hausse des cours du pétrole à New York et Londres. Ceci en raison de l’annonce d’un autre laboratoire, britannique cette fois (AstraZeneca), d’un vaccin contre la Covid-19, certes seulement efficace à 70 %, mais plus facilement transportable et conservable.

Au niveau communautaire, l’observatoire des cultures de la Commission européenne, Mars, s’attend à une baisse des surfaces hexagonales entre 2019 et 2020, sans toutefois donner de chiffres précis.

En tournesol, les cotations sur le marché physique français progressent encore, toujours en raison de la bonne dynamique de la demande des triturateurs et de la hausse des prix au départ de l’Ukraine.