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Témoignage : « Abriter mes canards a changé ma vie d’éleveur »

Éleveur et gaveur à Castelnau Tursan dans les Landes, Hervé Dupouy estime que les éleveurs peuvent améliorer leur confort de travail avec la mise à l’abri des palmipèdes en période de risque influenza.

Hervé Dupouy a fait monter plusieurs bâtiments non isolés avec eau et aliment à l'intérieur, convenant pour la mise en protection lors d'une période à risque sanitaire. © H. Dupouy
Hervé Dupouy a fait monter plusieurs bâtiments non isolés avec eau et aliment à l'intérieur, convenant pour la mise en protection lors d'une période à risque sanitaire.
© H. Dupouy

Construire des bâtiments « froids » pour abriter mes canards a radicalement changé ma vie d’éleveur. Aujourd’hui le travail est beaucoup plus agréable. Je passe beaucoup plus de temps à surveiller les canards qu’à manipuler de l’aliment et des trémies de 400 kg à l’extérieur. En 2017, je n’avais pas assez de bâtiments de bonne qualité. J’en ai construit sept de 250 m2 (pour 1 650 canards démarrés toutes les 3 semaines), avec l’eau et l’aliment distribués à l’intérieur et sans chauffage. J’en utilise 4 en permanence et les 3 autres quand il faut descendre à 3 canards par m2. J’ai fait en sorte de pouvoir pailler très rapidement à partir des pignons avec une pailleuse à bovins. En plus du confort de travail amélioré, j’ai gagné en indice de consommation et en mortalité.

 

Des aides publiques pour construire

Bien sûr, j’ai dû investir entre 120 et 150 euros du m2 construit, mais il est possible d’avoir des aides PCAE. Avec le plafonnement, je suis arrivé à 10-15 % de l’investissement. D’ailleurs, des fonds supplémentaires vont être mobilisés pour cela dans le cadre du Plan de relance. Ce serait dommage de ne pas en profiter. Par ailleurs, il y a aussi la possibilité de construire des bâtiments photovoltaïques, dont le revenu supplémentaire finance les aménagements intérieurs. Quand on fait du canard son revenu principal, c’est important de se donner les moyens d’en vivre correctement. La mise à l’abri temporaire et obligatoire est une des solutions pour rebondir et les cinq coopératives du Sud-Ouest se sont engagées là-dessus. On devra aussi revoir l’observance de la biosécurité, la surdensité temporaire, avoir des moyens rapides d’intervention, mutualiser les plannings pour minimiser les transports.

 

 

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