« Sur tournesol, le binage me permet d’incorporer un engrais pour gagner en rendement »
Agriculteur à Belleserre (Tarn), Christian Pujol fait d'une pierre deux coups avec le binage : destruction des adventices et incorporation d'un engrais pour en améliorer l'action de nutrition.
Agriculteur à Belleserre (Tarn), Christian Pujol fait d'une pierre deux coups avec le binage : destruction des adventices et incorporation d'un engrais pour en améliorer l'action de nutrition.
« Sur tournesol, j’ai recours au binage en limite de passage de tracteurs à 6-8 feuilles quand j’observe des relevées d’adventices. Ce binage permet, en outre, d’incorporer un engrais Apex de Timac Agro comportant du NPK et du bore (1) que j’ai apporté à 5-6 feuilles de la culture. C’est bénéfique surtout si les conditions sont sèches au moment de l’apport. Par rapport à des parcelles non binées, j’estime gagner entre 1 et 3 q/ha grâce à cette incorporation. J’utilise une bineuse à sept rangs, adaptée à des interrangs de 60 cm du tournesol et du sorgho. Quand les conditions sont bonnes, le passage se fait à 6 ou 7 km/h.
Avant le binage, j’effectue un seul traitement herbicide, en post-semis prélevée avec une association de S-métolachlore et de pendiméthaline (mélange Atic Aqua + S-metolastar). Je vise les graminées estivales (panics, sétaires, digitaires) ainsi que les renouées, morelles… Ma diversification culturale avec des tournesols ne revenant pas avant trois ou quatre ans sur une parcelle réduit les problèmes d’adventices.
Un semis assez tardif à partir de la mi-avril sur des terres suffisamment réchauffées permet de limiter le salissement avec une levée rapide des cultures. Cela diminue également la pression limaces et oiseaux. Un labour est réalisé avant le semis de la moitié de mes tournesols, ce qui contribue encore à réduire le potentiel d’infestation. L’autre moitié est semée après un travail simplifié du sol pour lequel je teste depuis peu un couvert végétal. Je suis dans une démarche de réduction des phytos. Je fais partie d’un groupe Ecophyto 30 000 suivi par la chambre d’agriculture du Tarn. »