Sucre : Tereos vise un retour de la rémunération des betteraves au prix « d’avant la fin des quotas »
Grâce à des marchés du sucre et de l’éthanol porteurs, Tereos juge probable une hausse du prix de betteraves, et vise à terme « un retour à la rémunération au niveau connu avant les quotas ».
Grâce à des marchés du sucre et de l’éthanol porteurs, Tereos juge probable une hausse du prix de betteraves, et vise à terme « un retour à la rémunération au niveau connu avant les quotas ».
« Nous ne voulons pas mettre des prix politiques ni vendre du rêve, car la campagne ne fait que commencer, mais l’équilibre actuel du marché voudrait qu’on aille vers une hausse des prix de la betterave », a indiqué Gérard Clay, le nouveau président du conseil de surveillance du groupe sucrier, lors d’une conférence de presse le 2 juin. Le prix payé pour les betteraves en 2020-2021 s’est monté à 25,30 €/t, soit un rebond après les 22,30 €/t atteint en 2019-2020.
« Les prix du sucre sont tendanciellement à la hausse, malgré l’accroc de mars 2020 lié à la pandémie. Après l’effondrement des prix à près de 300 €/t après la fin des quotas, la hausse est guidée par le déficit entre la production et la consommation », a indiqué Philippe de Raynal, président du directoire. Toutefois, si les prix du marché européen sont en amélioration, « ils sont en en amélioration lente, qui doit se poursuivre ». Pour le dirigeant, « il y a un retour à la hausse des prix aux producteurs, avec pour objectif un retour à la rémunération au niveau connu avant la fin des quotas ».
L’optimisme est renforcé par le bon comportement des prix de l’éthanol, qui ses ont bien repris après la chute liée à la Covid, et qui sont « restés assez rémunérateurs et ont soutenu notre activité », a analysé Philippe de Raynal. La production d’éthanol est notamment soutenue par la demande en SP 95.
Toutefois, pour Gérard Clay, « nous sommes toujours en phase de transition depuis la fin des quotas, avec la nécessité de trouver de nouveaux repères adaptés à l’ère post-quota », ce qui passe notamment par « une meilleure valorisation des produits ».
Concernant la récolte à venir, elle est attendue proche de la moyenne, grâce au maintien des surfaces. Sur le secteur de Tereos, 17 000 hectares ont été détruits par le gel, ce qui a donné lieu à des resemis. « On ne sait pas encore mesurer l'impact du gel sur la production, mais il y en aura un, avec un risque supplémentaire du fait de l’absence de néonicotinoïdes sur les surfaces ressemées », a souligné Gérard Clay.