Se couvrir et réduire les achats de concentrés
Guillaume Gillet et Guillaume Hanquez, du Gaec de la ferme des hauts prés, en Loire-Atlantique, s'efforcent de réduire les achats de concentrés avec 110 vaches hautes productrices et près de 1,1 million de litres de lait.
Guillaume Gillet et Guillaume Hanquez, du Gaec de la ferme des hauts prés, en Loire-Atlantique, s'efforcent de réduire les achats de concentrés avec 110 vaches hautes productrices et près de 1,1 million de litres de lait.
« Nous sommes deux jeunes installés depuis deux ans et la hausse des coûts alimentaires est à peu près couverte par celle du prix du lait. Chez Lactalis, le prix du lait d'octobre est de 349,50 €, celui de novembre de 352 €. Heureusement aussi, la salle de traite neuve, les aménagements de la stabulation et le nouveau bâtiment de préparation au vêlage ont été finis avant la flambée des matériaux de construction et du matériel.
Intensifier le système
Notre stratégie est d'intensifier le système, à la surface et à l'animal, pour être efficaces. Tout en cherchant à être plus économes. Nous travaillons en matière première avec des couvertures. J'ai un très bon niveau d'information, par mon père qui travaille pour un négociant. C'est précieux pour se couvrir au bon moment, au juste prix. Sans cela, il faudrait passer plus de temps à s'informer auprès de nos fournisseurs d'aliment. Nous sommes couverts jusqu'à novembre 2022 à 378 €/t (70 % soja ; 30 % colza). Nous pourrions aussi nous couvrir sur le concentré de production. Nous pensons aussi augmenter notre capacité de stockage pour commander en gros et écraser les coûts. Tous les fourrages sont analysés pour optimiser la complémentation et éviter le gaspillage.
Avec un salarié à plein temps, nous travaillons sur un atelier cultures de vente de 70 hectares et un atelier laitier, pour lequel Lactalis a octroyé 280 000 litres supplémentaires en deux ans. Aujourd'hui, ça y est, nous avons atteint notre taille de troupeau : 110 vaches traites et 15 taries. Mais nous n'avons pas encore fini de faire évoluer le système fourrager. Nous cherchons à réduire le correcteur azoté acheté, aujourd'hui à 200 g/l. Nous visons 180 g, pas moins, pour avoir des vaches à plus de 10 000 litres.
Nous sommes passés d'un pâturage tournant de 4-5 jours à un pâturage tournant dynamique pour valoriser davantage le pâturage sur 30 hectares autour du bâtiment. En septembre dernier, une prairie sous couvert de méteil a été semée pour réduire les concentrés achetés. Si le méteil donne satisfaction, l'idée est de réduire la surface de prairie de fauche pour faire plus de méteil et donc accroître la production de cultures de vente (grandes cultures et légumes). »