Quatre nouveaux critères pour analyser la longévité des truies
L’Ifip a retenu quatre nouveaux critères issus de la base nationale de GTTT pour analyser les facteurs de variation de la longévité des truies. Ces critères sont le nombre total de portées sevrées, de porcelets nés totaux, de porcelets nés vivants et de porcelets sevrés. À partir des résultats de l’année 2015 (dernière année complète publiée par l’Ifip), le nombre total de portées sevrées par les truies mises à la reproduction, y compris les cochettes réformées avant la première mise bas est de 4,84, avec un écart-type important de 2,96. Sur l’ensemble de leur carrière, ces truies ont produit en moyenne 70,3 porcelets nés totaux, 65,2 nés vivants et 55,3 sevrés. La variabilité des résultats est très grande : 70 porcelets nés totaux pour 3 à 9 portées sevrées selon les truies. L’Ifip met en avant un effet « truie » important, notamment le type génétique. Le mode de renouvellement est un critère discriminant : 76,6 % des femelles achetées atteignent trois portées, contre seulement 67,1 % en cas d’autorenouvellement. Enfin, la durée de la carrière et le nombre total de porcelets sevrés diminuent lorsque la mise à la reproduction est retardée (âge à la première mise bas). L’Ifip a aussi mis en évidence des effets « élevage » : avantage pour les sols paillés, avec 5,1 portées sevrées par truie, contre 4,8 pour les truies conduites sur caillebotis. Confirmation du risque lié à la libération des truies entre 8 et 15 jours après l’IA : ces truies ne produisent que 3,7 portées dans leur carrière. La quantité d’aliment consommé par truie et par an a un effet significatif quand elles sont sevrées à 28 jours, avec des longévités maximales entre 1 250 et 1 350 kg. Enfin, les écarts entre mode de distribution et types d’aliment ne sont pas significatifs, malgré des résultats en faveur des distributeurs automatiques de concentrés (DAC).