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Quand la panse de la vache fonctionne au ralenti

Une observation pendant cinq minutes du creux du flanc devrait révéler sept à douze contractions. © J.-M.Nicol
Une observation pendant cinq minutes du creux du flanc devrait révéler sept à douze contractions.
© J.-M.Nicol

Les compartiments de la panse se contractent régulièrement et de façon autonome, c’est-à-dire sans que la vache provoque consciemment ou influence directement ses mouvements, et c’est très bien comme ça ! On peut facilement en observer une des étapes en se plaçant du côté gauche et un peu en arrière de l’animal debout, et en regardant le triangle en creux dessiné en avant par les côtes, en arrière par la corde du flanc et en haut par le replat des vertèbres lombaires. En temps normal et sur une vache en bonne santé, deux contractions au moins poussent chaque minute et pendant quelques secondes le contenu du rumen vers la peau qui se soulève. Le nombre de ces contractions augmente soit lorsqu’elle remplit rapidement et complètement la panse comme avec l’herbe jeune, soit lorsque la ration est particulièrement fibreuse dans le but de la réduire le plus vite possible en fines particules. Dans les deux cas, la fréquence des contractions augmente pour favoriser l’évacuation des fines particules hors du rumen dès qu’il est un peu trop encombré.

L’examen des contractions est fondamental

Mais que deviennent ces contractions lorsqu’une vache tombe malade ? Leur fréquence diminue, leur intensité aussi et parfois leur cycle n’est pas complet. C’est le cas lors de fortes fièvres mais aussi lors de phénomènes douloureux, surtout lorsqu’ils concernent l’abdomen ; c’est aussi le cas lorsque la vache ne mange plus beaucoup ou plus du tout parce que les contractions du rumen sont proportionnées aux fermentations qui s’y produisent. Une vache qui grignote depuis trois jours a la panse qui se contracte incomplètement une seule fois par minute, quand la panse d’une vache qui souffre de coliques, de torsion de la caillette ou d’occlusion ne met pas trois jours à s’arrêter. L’examen des contractions du rumen ne raconte pas vraiment de quoi la vache souffre mais il en dit assez long sur l’ancienneté du trouble ou sur sa brutalité. Le véto, en évaluant aussi d’autres signes et en écoutant le récit de l’éleveur, parvient ainsi à approcher du diagnostic.

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