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Pourquoi ma vache bave-t-elle ?

Avec une salivation aussi abondante, il se passe quelque chose...
© J.-M. Nicol

Au début, c’est un petit filet de salive qui s’échappe de la commissure des lèvres ou un peu de mousse présente en dehors des phases de rumination. Avec l’aggravation, le filet devient plus important ou s’échappe en plusieurs endroits, et la bête peut aussi vous montrer d’autres signes comme une déformation de l’auge sous l’emplacement de la langue. Quand le filet de salive ne trahit pas une impossibilité de bien fermer la bouche ou de déglutir correctement, ce qu’on rencontre au cours de troubles neurologiques, heureusement rares mais dont fait partie la rage, c’est un signe fidèle d’inflammation localisée à la cavité buccale et/ou de douleur. Bien que la salivation d’une bête adulte et au comportement normal soit un signe habituel de langue de bois, ne vous dispensez pas d’inspecter la langue, les joues, les gencives, le palais et même les dents.

La langue de bois, mais pas seulement !

À l’occasion, vous pourrez découvrir une blessure du palais ou des joues, une infection de la gencive ou même de la langue particulièrement douloureuse et redoutable, alors que la langue de bois se caractérise au moins au début par une induration d’aspect jaunâtre d’une ou plusieurs zones circonscrites de la langue. Chez le jeune, la salivation trahit bien souvent une douleur dentaire, une fracture de la mâchoire, la présence d’ulcères ou, lorsque le jeune a en même temps une haleine fétide, une infection bactérienne purulente de la langue, des gencives ou du palais, c’est-à-dire un chancre.
Tous ces troubles, sauf ceux occasionnés par un traumatisme, apparaissent progressivement et s’accentuent en quelques jours. Mais si vous avez un animal qui présente à la fois de la salivation, un abattement, un piétinement ou une boiterie puis, quelques heures plus tard, plusieurs autres animaux atteints de la même façon, pensez  « fièvre aphteuse » et appelez immédiatement le véto à qui vous décrirez ce que vous avez constaté. Puis interdisez l’accès à votre exploitation car il pourrait s’agir de la maladie la plus contagieuse au monde !

Si l’animal n’est pas abattu, inspectez la bouche

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