Pommes de terre : la production française sera au rendez-vous
L’UNPT (Union nationale des producteurs de pommes de terre) vient d’indiquer les premières estimations pour la campagne. Elles sont tirées de prélèvements effectués par l’UNPT sur 240 parcelles dans les principales régions de production.
A date, les premiers éléments font état d’un contexte de rendement similaire, à la moyenne quinquennale (2016-2020). La production finale devrait s’élever entre 6,4 et 6,9 millions de tonnes pour les pommes de terre de conservation. Elle permettrait d’alimenter les différents marchés, français comme internationaux. Pour mémoire les surfaces 2021 étaient baissières : -3,0 % en France 2 et -4,7 % pour les 4 pays du NEPG 3.
Une forte pression du mildiou
Cette nouvelle campagne de production se caractérise par une pression maladie (mildiou notamment) jamais observée, selon l’UNPT. Si les producteurs en conventionnel peuvent se reposer sur certaines combinaisons de molécules de synthèse pour lutter contre ce fléau, il n’en est pas de même pour ceux engagés dans des cahiers des charges stricts ou, a fortiori, en bio.
L’impact du mildiou est fort sur la production de ces derniers. D’une manière générale, cela entraîne une forte augmentation des coûts, que « les producteurs ne peuvent assumer seuls. Les hausses des différents coûts doivent ainsi être impérativement répercutés dans l’ensemble de la chaine alimentaire » martèle l’UNPT.
Le syndicat demande aux décideurs politiques de faire preuve de pragmatisme afin que la production puissent disposer de solutions afin de faire face aux défis actuel, maladies et météo. « A horizon de 5 ans, si nous ne bougeons pas les lignes, les producteurs de pommes de terre seront dépourvus d’outils de gestion des risques agroclimatiques, ce sera une réelle menace pour leurs revenus et activités, ainsi que pour notre souveraineté alimentaire » prévient l’union des producteurs de pommes de terre français.