Toujours plus sec et chaud cet été 2020
Les chiffres des relevés météo confirment semaine après semaine ce que les agriculteurs français vivent au quotidien sur leurs exploitations. L’été 2020 est dans la lignée des précédents et sur une partie du territoire français, il s’agit du quatrième été consécutif de sécheresse. Ce déficit hydrique est associé à des pics de température historiquement élevés. Le grand quart Nord-Est de la France fait partie cette année des zones les plus touchées. Les mois de juin, juillet et août 2020 ont été, respectivement, les 13e, 14e et 15e mois consécutifs au-dessus de la moyenne. Une telle série n’avait encore jamais été observée en métropole.
Côté précipitations, hormis la Bretagne, les Alpes, la Corse, le déficit enregistré sur les mois de juin, juillet et août est considérable même si des orages très localisés ont parfois permis d’éviter la catastrophe. Mais la sécheresse est exceptionnelle en Languedoc et en Provence (- 66 % à Hyères, - 56 % à Nîmes), dans les régions centrales (- 47 % à Chartres, - 45 % à Châteauroux, - 43 % à Nevers). Mais surtout en Picardie et en Champagne-Ardenne : - 50 % à Charleville-Mézières (Ardennes), - 59 % à Saint-Quentin (Aisne), et - 72 % à Saint-Dizier (Haute-Marne) qui vit son été le plus sec depuis au moins 1959. À côté du lourd impact pour les exploitations, cette succession d’années anormalement sèches et chaudes se traduit par le tarissement de nombreuses sources et ruisseaux avec d’importantes difficultés pour l’abreuvement des animaux. Outre les prairies et les cultures, l’impact est également considérable sur la végétation en général avec en particulier une mortalité accrue pour les arbres présents dans les haies et les forêts.