Éleveurs ovins, protégez vos céréales à paille
Arvalis fait le point sur la lutte contre les maladies des céréales, entre sensibilité des variétés et résistance des pathogènes tout en considérant les nouvelles techniques de traitement.
Pour les céréales, faire le choix de variétés peu sensibles aux maladies reste une stratégie de lutte plutôt sûre et largement répandue. Du côté des organismes de sélection, d’après Arvalis, l’offre de ces variétés ne cesse d’augmenter, notamment concernant la septoriose. Aujourd’hui, 60 % des surfaces en blé sont implantées avec un faible nombre de variétés peu sensibles différentes. La question de la durabilité de la solution génétique est donc encore bien au programme. En effet, si les pathogènes se développent de manière à contourner les mécanismes génétiques, cela représenterait d’un coup une grande proportion de surfaces touchées. Arvalis a donc présenté les résultats de différents tests de traitements sur variétés sensibles et peu sensibles.
En suivant l’évolution des populations de septoriose sur plusieurs années, on relève qu’aujourd’hui 60 % des souches sont hautement résistantes au triazol. Par ailleurs, la proportion de souches résistantes aux SDHI est passée de 18 % en 2020 à 25 % en 2021. Dans des pays comme le Royaume-Uni ou l’Irlande, ce seuil est déjà franchi et cela représente un vrai problème puisqu’il est difficile de trouver de nos jours des traitements équivalents. Plusieurs pistes sont à l’étude pour ralentir cet inévitable développement de résistance de la part des pathogènes. Il est à mentionner que contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’ajout de folpel n’aide pas à réduire l’acquisition de résistance par les souches de septoriose. En revanche, en combinant le traitement SDHI avec un traitement précoce à base de soufre, ou en l’alternant avec un fongicide type Kardix (fluopyram, bixafen), le développement de la résistance serait ralenti.