Du sorgho à pâturer cet été pour les brebis
Ressource fourragère d’été, le sorgho est à réserver aux animaux à besoins faibles à modérés.
Implanté entre deux cultures principales afin d’assurer une production supplémentaire de fourrage, le sorgho reste en place pendant moins de 100 jours. Cette graminée est à réserver aux animaux à besoins faibles à modérés. En effet, quelle que soit la variété, sa valeur protéique passe de plus de 80 g de PDI par kg de matière sèche au stade « épi 10 cm » à 60 g au stade « floraison ». La valeur énergétique ne subit pas la même diminution : le sorgho dose environ 0,85 UFL par kg de matière sèche au stade « épi 10 cm » avec une légère baisse de la concentration dès le stade « dernière feuille étalée ». Les mesures réalisées indiquent une reprise d’état corporel de 70 % des brebis vides ou en milieu de gestation qui le pâturent pendant deux mois.
Une plante bien consommée
Le sorgho est bien consommé, et ce à tous les stades. Les brebis réalisent toutes seules une transition alimentaire de 3 à 4 jours. Elles commencent par manger les feuilles les plus basses puis couchent le sorgho pour consommer le reste. Elles ne laissent que les tiges particulièrement dures et ligneuses.
« Attendre que le sorgho mesure 60 cm sous peine de problème sanitaire »
Les sorghos fourragers renferment de la dhurrine, une substance qui libère de l’acide cyanhydrique en se dégradant dans le rumen. De fortes quantités entraînent une paralysie respiratoire. Lorsqu’il est pâturé, il est conseillé d’attendre un stade de 60 cm, en particulier pour les sorghos hybrides.
Les sorghos fourragers offrent une grande diversité génétique, chaque variété étant adaptée à un besoin spécifique. Le mode d’exploitation reste le premier critère de choix. Les sorghos multicoupes sont à privilégier pour le pâturage, les monocoupes étant réservés à l’ensilage.