Des éléments essentiels au bon fonctionnement des organes
Les minéraux et les vitamines participent aux fonctions biologiques vitales des animaux et sont, de ce fait, indispensables. L’alimentation est souvent le seul apport possible car l’organisme n’est pas capable de les fabriquer.
Les minéraux et les vitamines participent aux fonctions biologiques vitales des animaux et sont, de ce fait, indispensables. L’alimentation est souvent le seul apport possible car l’organisme n’est pas capable de les fabriquer.
Le calcium et le phosphore : les incontournables
Le calcium et le phosphore constituent à eux seuls les trois quarts des minéraux de l’organisme. Ces deux macroéléments sont principalement localisés dans le tissu osseux et sont des constituants importants du squelette. Le calcium a également un rôle important sur la contraction musculaire. Quant au phosphore, il est nécessaire à la dégradation de l’énergie, c’est un des tampons du rumen. Un excès d’apport en calcium bloque l’assimilation d’oligoéléments, surtout le zinc ou le manganèse. Un mauvais rapport phosphocalcique peut être à l’origine de problème de dilatation du col de l’utérus lors de l’agnelage.
Les autres minéraux majeurs : magnésium, potassium et soufre
Le magnésium est également stocké dans le tissu osseux des animaux. Comme le calcium, ce macroélément joue un rôle sur la contraction musculaire. La tétanie est d’ailleurs un symptôme d’une carence aiguë. Le magnésium influe également sur l’immunité de l’animal et une carence chronique se manifeste par une perte d’immunité et des troubles de la croissance. Enfin, un excès de magnésium se traduit par une perturbation du métabolisme calcique. Le potassium participe aux équilibres hydriques et acido-basiques de la brebis. Si la carence reste rare, un excès favorise une tétanie ou une alcalose. Le soufre participe au bon fonctionnement des bactéries du rumen mais aussi à la production de la laine. Un excès combiné avec celui du molybdène induit des problèmes avec le cuivre. Un excès en molybdène favorise le risque de toxicité du cuivre.
Le sodium et le chlore et pour garder l’appétit
Le sel (chlorure de sodium) apporte du sodium et du chlore. Le sodium participe à l’équilibre hydrique de l’animal. Il régule l’appétit, fait saliver et boire, favorise la digestion. Le chlore participe à la digestion des protéines. Dans la plupart des cas, les régimes alimentaires sont carencés en sel. C’est la raison pour laquelle il est impératif de mettre du sel à disposition des animaux toute l’année. Une carence en sel est responsable d’une baisse d’appétit, de croissance et de production laitière.
Les oligoéléments en quantités beaucoup plus faibles
Les oligoéléments jouent des rôles fondamentaux au niveau de l’immunité de l’activité des enzymes mais ils sont aussi des constituants indispensables de certaines molécules comme les hormones. Le cuivre est surtout connu pour les excès d’apport qui provoquent des troubles très graves de type jaunisse. Les symptômes d’une carence en cuivre sont moins connus : il s’agit de l’agneau en position de « chien assis » c’est-à-dire d’un agneau assis comme un chien (ataxie enzootique). Des problèmes de pattes (onglons déformés, boiteries, éventuellement panaris) restent un signe de carence en zinc tout comme les pertes de laine ou bien le pica (les animaux se mangent la laine). Les carences en sélénium sont également caractéristiques avec des agneaux qui présentent du « raide » (voir encadré) et des problèmes de délivrance chez les brebis. L’iode et le sélénium sont indispensables à la synthèse des hormones thyroïdiennes. Le manganèse intervient dans la synthèse osseuse et la reproduction. Quant au fer, c’est un constituant essentiel de l’hémoglobine. Enfin, le cobalt est indispensable à la synthèse de la vitamine B12. Fer, cuivre, zinc et manganèse sont des antioxydants. Ils interviennent tous sur l’immunité des animaux.
Les vitamines, actives à faible dose
Présentes en quantité infime dans le corps, les vitamines influent également sur la bonne santé de l’animal. La vitamine D participe à la fixation osseuse du calcium et du phosphore. Sa carence est associée à du rachitisme. Lorsque la carence en vitamine E est associée à celle du sélénium, les agneaux présentent des problèmes musculaires. La vitamine A joue un rôle anti-inflammatoire et participe au transport du zinc. Ces trois vitamines jouent également un rôle sur l’immunité. Enfin, une carence en vitamine B1 est responsable de la nécrose du cortex cérébral.
Mise en garde
Zoom sur le raide de l’agneau
Une carence en sélénium est responsable du raide de l’agneau. Le sélénium passe par le placenta, le colostrum et le lait. Il vaut donc mieux complémenter les brebis au cours du dernier mois de gestation soit avec un complément minéral vitaminé ou un aliment complet ou complémentaire dosé à au moins 25 mg de sélénium par kg, soit avec un bolus qui diffusera jusqu’à la mise bas. L’injection de sélénium aux agneaux à la naissance est alors inutile.