Développement durable
Nutrition animale : Alicoop signe le Manifeste contre la déforestation importée
Le fabricant d’aliments pour animaux Alicoop a été l’un des premiers à signer le Manifeste d’engagement « zéro déforestation importée » lancé lors du récent Salon International de l’agriculture par La Coopération agricole Nutrition animale et le Snia. Il prévoit d’investir dans sa propre unité de trituration de soja.
Le fabricant d’aliments pour animaux Alicoop a été l’un des premiers à signer le Manifeste d’engagement « zéro déforestation importée » lancé lors du récent Salon International de l’agriculture par La Coopération agricole Nutrition animale et le Snia. Il prévoit d’investir dans sa propre unité de trituration de soja.
La nutrition animale française s’est engagée pour atteindre le « zéro déforestation importée » avant le 1er janvier 2025. Le Manifeste d’engagement, lancé le 2 mars lors du Salon International de l’agriculture, y a déjà recueilli ses premières signatures dont celle d’Alicoop (5 usines, 355 000 t fabriquées à 85% non OGM).
Filiale de la coopérative Océalia, le fabricant est engagé depuis le milieu des années 90 dans les filières non OGM et veut encore réduire ses importations en accentuant son approvisionnement local grâce au développement de la culture dans la zone de la coopérative (Nord de la Région Nouvelle Aquitaine). Le projet vise les 7 000 ha de soja : les adhérents de la coopérative en ont semé 1000 l’an dernier et le service agronomie a identifié 5 000 hectares supplémentaires qui répondent déjà aux conditions pédoclimatiques et d’accès à l’eau exigé par le soja (moins gourmand toutefois en eau que le maïs). Pour atteindre les surfaces envisagées, il faudrait disposer d’accès à l’eau supplémentaires.
Avec un rendement moyen de 3 t/ha (2,5 t/ha sans eau et 3,5 ha/t avec irrigation), ces 7 000 hectares apporteraient les 15 000 t de graines nécessaires aux filières non OGM d’Alicoop. C’est le fabricant d’aliments qui porterait l’investissement industriel (6,5 M€ pour la trituration), les coopératives partenaires s’engageant pour les surfaces et le stockage des graines. Dès le bouclage du financement (autofinancement, soutien de la région Nouvelle Aquitaine dans le cadre du plan protéines régional, éventuel soutien du Plan France Relance) les travaux pourraient démarrer pour une unité opérationnelle en 2024.
Le projet associe Alicoop, des céréaliers, les coopératives actionnaires d’Alicoop et des éleveurs. Il est en cours d’étude avec la société de développement Solea Développement (Océalia, Sèvre et Belle, Cap Faye, Terra Lacta, Caveb, Alicoop, Crédits agricoles).