Quelle place pour la rhubarbe chez Prince de Bretagne ?
Culture de diversification, la rhubarbe prend peu à peu sa place dans l’offre de petits fruits de Prince de Bretagne. Les surfaces augmentent d’année en année.
Culture de diversification, la rhubarbe prend peu à peu sa place dans l’offre de petits fruits de Prince de Bretagne. Les surfaces augmentent d’année en année.
La rhubarbe est aujourd’hui bien installée dans le paysage breton. Chez Prince de Bretagne, elle a été lancée il y a une douzaine d’années pour diversifier les productions de plein champ. Quinze maraîchers du Finistère et des Côtes d’Armor en cultivent sur en moyenne 5 000 m² par exploitation. « La rhubarbe permet de diversifier les cultures et entre dans l’offre de petits fruits que développe Prince de Bretagne, qui comprend la fraise, mais aussi désormais la myrtille et la framboise », développe Patrick Guivarch, responsable innovation Prince de Bretagne.
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Un produit homogène qui répond aux attentes des acheteurs
Après avoir testé une variété verte, les producteurs se sont rapidement orientés vers une variété rouge, qui répond à la demande. « Tous les producteurs cultivent désormais la variété Frambozen, avec le même cahier des charges en termes de longueur et largeur de tiges, soin apporté à la culture et à la récolte, présentation..., indique Catherine Mingam, référente de la section rhubarbe à Prince de Bretagne. Cela permet de proposer un produit homogène et de qualité qui répond aux attentes des acheteurs ».
Les surfaces augmentent ainsi chaque année. Après avoir commercialisé 95 tonnes de rhubarbe en 2023, dont une très petite partie en bio, la marque prévoyait ainsi d’en commercialiser 150 tonnes en 2024. « Les aléas climatiques de l’année, avec des pluies très importantes, du froid au printemps… ont toutefois fortement réduit les rendements, précise Patrick Guivarch. L’offre ne devrait finalement être que de 70 à 80 tonnes. Et cette baisse de rendement est apparemment assez générale dans toutes les zones de production en France et en Europe ».
La rhubarbe est vendue pour moitié en bottes de 1 kg, pour moitié en vrac, en colis de 5 kg, 6 kg ou 10 kg, en France principalement, avec un peu d’export vers les pays du nord de l’Europe, les plus consommateurs de rhubarbe. 70 à 80% des volumes sont commercialisés en mai-juin, le reste après repousse en août-septembre.
Une culture à rentabilité variable
Depuis deux ans, pour répondre à la loi AGEC, les bottes sont conditionnées avec un scotch en kraft, qui allonge cependant le temps de conditionnement. Pour les producteurs, la culture s’avère toutefois assez contraignante en main-d’œuvre, avec une rentabilité variable. « Les plants sont gardés quelques années, mais la culture n’atteint son plein rendement qu’au bout de deux ans, précise Catherine Mingam. Et à peu près tout est manuel, de la plantation sur bâche ou sol nu à la récolte et au conditionnement, en passant par le désherbage ».
Les rendements, qui vont de 5 à 15 tonnes par hectare, la précocité et la rentabilité sont aussi très variables selon le climat, les exploitations et l’organisation de travail, avec une importance notamment du rendement horaire à la récolte.