Agrofourniture
Les prix des engrais enregistrent des records en juillet
Les cours des fertilisants en France atteignent des sommets, en raison du renchérissement de l'énergie et du fret. Le manque de disponibilités et la parité euro-dollar renforcent cette nette tendance haussière.
Les cours des fertilisants en France atteignent des sommets, en raison du renchérissement de l'énergie et du fret. Le manque de disponibilités et la parité euro-dollar renforcent cette nette tendance haussière.
En juillet, le marché continue à se tendre. Dans un contexte d’augmentation des cours des matières premières, en particulier de l’énergie (pétrole et gaz), ainsi que du fret, les tarifs de l'azote poursuivent leur ascension. Stimulé par les prix soutenus des céréales (blé et maïs notamment), l’ammonitrate est recherché, et les producteurs européens, tels les deux géants Yara et Boréalis, continuent à faire grimper les cours et à gérer la disponibilité.
Dopé par un marché international dynamique et impacté par une production fluctuante voire restreinte, en raison de la crise sanitaire toujours présente et ravivée par le variant Delta, le prix de l’urée continue son envol. Même surchauffe pour celui de la solution azotée, qui dépasse les 300 €/t, du jamais vu (depuis au moins dix ans !). La tendance de certains pays producteurs, comme la Chine et la Russie, de privilégier leur marché intérieur conforte aussi cette tension. Le niveau très élevé de ces prix risque néanmoins de freiner les achats dans certains pays, se heurtant à des problèmes de financement des intrants.
Côté engrais phosphatés, le DAP atteint des pics, et ne semble pas s’arrêter, tout comme le super triple. La potasse flambe aussi, en sympathie. Une tendance haussière renforcée par un manque de disponibilités dû à la crise liée au Covid-19. En France, l’évolution de la parité euro-dollar conforte également ce phénomène haussier. Conséquence logique, les cours des engrais ternaires, PK et triple 15, enregistrent aussi une forte poussée.