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Oléoprotéagineux : Saipol (groupe Avril) renoue avec les bénéfices

Les dirigeants du groupe Avril se sont félicités de résultats en hausse en 2020, avec le retour à des comptes positifs pour sa branche industrielle Saipol.

La performance de Saipol s’explique par « la transformation du modèle industriel du groupe », au succès de l’Oléo100,et à la flambée des cours de l'huile. © Avril
La performance de Saipol s’explique par « la transformation du modèle industriel du groupe », le succès de l’Oléo100, et par la flambée des cours des huiles.
© Avril

« D’excellentes performances dans un contexte inédit de crise sanitaire mondiale ». C’est ainsi que s’est félicité Jean-Philippe Puig, directeur général d’Avril, des performances de son groupe en 2020, lors d’une conférence de presse le 13 avril. Le groupe a dégagé un résultat (EBITDA) de 243 millions d’euros, en hausse de 70 millions d’euros sur un an, pour un chiffre d’affaires stable (5,8 milliards d’euros). Le résultat net part du groupe se hisse à 59 millions d’euros, contre 35 millions d’euros en 2019, et « s’installe dans le positif depuis trois années », s’est réjoui Aymeric Mongeaud, directeur administratif et financier.

Les dirigeants mettent ce résultat en partie sur le compte de la « transformation du modèle industriel du groupe ». Cela a notamment permis à Saipol de renouer avec des comptes positifs pour la première fois depuis cinq ans. « Nous sommes bien dans le redressement » de cette branche en charge de la trituration, de la production d’huile et de biocarburants, a assuré Jean-Philippe Puig.

Cette performance de Saipol s’explique par « la réorientation du modèle de Saipol vers une production énergétique à forte valeur ajoutée », le développement de « biocarburants à haute durabilité » et au succès de l’Oléo100, biodiesel à base de colza français destiné à des flottes captives. « Plus de 2000 camions roulent désormais à l’Oléo100, avec une demande exponentielle », a affirmé Jean-Philippe Puig. Saipol a aussi bénéficié de l’envolée des cours des matières premières, et notamment des huiles.

Le résultat de Lesieur Cristal, qui regroupe les activités du groupe en Afrique (au Maroc en particulier), a été porté par les produits d’hygiènes (savons), qui ont compensé la baisse des marges des huiles alimentaires. Ces dernières ont souffert de la hausse des prix des matières premières, largement importées.

Résultat « exceptionnel » de Sofiprotéol

Sofiprotéol, la branche financière du groupe Avril, a par ailleurs contribué de façon exceptionnelle à l’EBITDA, avec un apport de plus de 80 millions d’euros. Cela provient notamment d’une bonne opération en lien avec les investissements dans Ceva, entreprise de santé animale.

Fort de son avance prise sur son plan de développement 2017-2023, le groupe a fixé quatre axes stratégiques dans la perspective de 2030. Avril va ainsi recentrer ses efforts sur les ingrédients de spécialités (destinés à l’alimentation humaine et animale), sur les produits alimentaires de grande consommation (notamment huiles) élargis aux produits d’hygiène. Les deux autres axes stratégiques seront les énergies renouvelables (notamment l’Oléo100), et les solutions à destination des exploitations agricoles (nutrition animale avec Sanders, fertilisation via l’entreprise Terrial…). Ce recentrage se traduit par la revente des activités de transformation animale (œufs et porc).

Arnaud Rousseau, président du groupe Avril, a exprimé une « vraie inquiétude » à court terme concernant la culture du colza dont les surfaces chutent depuis plusieurs années. La crainte a été ravivée par la séquence de gel qui devrait coûter environ 50 000 hectares au colza. « Sur le temps long, nous comptons sur l’activité de recherche et développement, notamment en lien avec les grands semenciers » dans lesquels Sofiprotéol a investi, a expliqué le dirigeant.

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