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Melon : Bilan de 3 ans d'essais pour le projet Agrécomel dans la réduction des IFT

Sur les trois années d’expérimentation du programme Agrécomel, les modalités Écophyto permettent de réduire les indices de fréquence de traitement plus ou moins fortement par rapport aux systèmes de référence.

Avec le mildiou, les bactérioses sont les bioagresseurs qui font le plus fluctuer les indices de fréquence de traitement et qui représentent le plus de risque pour la culture.
Avec le mildiou, les bactérioses sont les bioagresseurs qui font le plus fluctuer les indices de fréquence de traitement et qui représentent le plus de risque pour la culture.
© Acpel

Des indices de fréquence de traitement et les rendements de référence ont été élaborés au démarrage du projet par les producteurs, techniciens et expérimentateurs impliqués en culture de melon. Ils varient selon les bassins de production, mais également selon les conditions pédoclimatiques. À partir de ces données, les objectifs de réduction des indices de fréquence de traitements chimiques (de 60 à 100 %) ont été évalués.

Pour les trois premières années d’expérimentation (2019, 2020, 2021 confondues), tous sites confondus et toutes années confondues, les modalités Écophyto permettent de réduire les indices de fréquence de traitement plus ou moins fortement par rapport aux systèmes de référence. Les réductions les plus fortes ont été obtenues pour les sites d'expérimentation de l’Aprel (site sous abris, avec une protection biologique intégrée renforcée), de l’Acpel et du Cefel. Si l’utilisation de produits de biocontrôle est maximisée sur les sites Agrécomel, aucun site en plein champ n’arrive cependant à bannir totalement les produits phytosanitaires de synthèse.

Les indices de traitement dépendent des conditions sanitaires

Dans le détail, les indices de fréquence de traitement moyens observés pour les trois premières années d’expérimentation, pour chaque site et chaque année d’expérimentation, donnent des résultats très variables selon les années d’expérimentation et les sites. Par ailleurs, l’utilisation de produits de biocontrôle est améliorée dans les essais Agrécomel, même si sur certains sites, notamment Invenio, on recense un grand nombre d’indices de fréquence de traitements chimiques. Ceci s’explique principalement par la présence de mildiou et bactérioses, qui, dès apparition, ne sont plus contrôlés par des produits de biocontrôle et progressent de manière fulgurante sur les parcelles. Le projet Agrécomel, toutes années confondues, a permis de réduire les indices de fréquence de traitement totaux de 2 à 100 %.

Un effort important a cependant été réalisé pour limiter les indices de fréquence de traitements chimiques, puisque leur réduction varie de 20 à 100 %. Pour rappel, il était prévu de réduire les indices de fréquence de traitements chimiques, hors produits de biocontrôle donc, de 60 à 100 %. Toutefois, les indices de fréquence de traitement dépendent des conditions sanitaires de la campagne. Par exemple en 2021, le climat froid et pluvieux du Sud-Ouest de la France (Cefel et Invenio) a fait augmenter très fortement la présence de mildiou et de bactérioses. Les producteurs de cette région ont dû combattre ces maladies avec vigueur. Alors qu’au contraire, les conditions en 2020 ont été sèches dans le Centre-Ouest (Acpel) et la prise de risque a été payante, puisque les indices de fréquence de traitement ont été très fortement réduits par rapport aux systèmes de culture de référence.

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