Cotations : tendances et perspectives de la semaine 15
Marché de l’asperge : une offre limitée
Quelques tendances et perspectives des prix des légumes pour la semaine 15
Quelques tendances et perspectives des prix des légumes pour la semaine 15
Tendance : une météo moins propice
La météo fraîche et maussade enregistrée en semaine 14 a eu un impact négatif sur la consommation des produits printaniers. Ainsi, en concombre et en tomate, la pression concurrentielle entre bassins s’est quelque peu accentuée, se soldant par des replis tarifaires. En asperge, le coup de frein dans les apports a toutefois facilité les écoulements. En fraise, le manque de volumes a permis, là aussi, de conserver une bonne dynamique commerciale. Les fruits et légumes d’hiver ont pour leur part bénéficié d’une demande un peu plus présente, sous l’effet du temps plus frais et des moindres disponibilités, à commencer par le chou-fleur et l’endive.
Perspective : un commerce attendu plus actif
Malgré des températures prévues encore fraîches, le contexte commercial s'annonce un peu plus porteur pour les fruits et légumes de saison (asperge, concombre, fraise, tomate...), avec de plus larges approvisionnements attendus de la part des GMS, sous l'effet du retour d'un temps ensoleillé. Le développement des productions sera par ailleurs encore modéré, ce qui devrait contribuer aussi au rééquilibrage des marchés. À l’inverse, le commerce des fruits et légumes d’hiver risque de pâtir davantage du contexte plus printanier. Le moindre niveau des apports devrait cependant suffire à tenir les bons niveaux de prix actuels.
Asperge : une offre limitée
Le temps plus froid a limité les productions. La réduction des volumes (150 t/j dans le Sud-Ouest) a permis aux opérateurs de maintenir de bons niveaux de prix, malgré une demande plus prudente.
Les disponibilités s'annoncent encore mesurées, face à une demande et des programmes en GMS probablement suffisants pour assurer la bonne absorption des volumes et la tenue des prix.
Carotte : fin de la saison du Sud-Ouest
Les dernières productions du Sud-Ouest ont été commercialisées ces derniers jours, sur une base de prix fermes, marquant ainsi la fin de la campagne de conservation de cette région.
Les ventes Ibériques ont pris le relais et devraient bénéficier, avec les offres de la Manche encore disponibles, d'un marché aéré, d'ici à l'arrivée de la primeur du Sud-Ouest.
Chou-fleur : de plus faibles volumes
La plus grande modestie des apports (247.000 têtes, en Bretagne, en semaine 14) a facilité la reprise haussière des prix, sur un marché porté par la demande export qui s'est réveillée après Pâques.
Le déclin des volumes bretons va se poursuivre, ce qui devrait permettre au commerce de conserver son équilibre, toujours soutenu par les besoins européens, notamment allemands.
Concombre : plus calme
Hormis les promotions en GMS, les ventes ont été moins actives, face à une demande rendue plus timide avec le temps frais, se soldant par un recul des prix, nécessaire pour assurer un écoulement régulier.
Le retour attendu d'un temps plus printanier sur l'Hexagone, cette semaine, est de nature à favoriser la reprise du commerce, face à une offre elle aussi probablement plus étoffée.
Échalote : des cours haussiers
La demande intérieure s'est quelque peu relâchée, après Pâques. Pour autant, les cours bretons ont conservé une tendance haussière, compte tenu des faibles disponibilités et de la bonne activité export.
Endive : déclin de l’offre
Les plus faibles apports sur le marché (3.350 t, dans le Nord, en semaine 14) et le temps plus frais (davantage propice à la consommation) ont favorisé le commerce et induit une remontée des cours.
Le déclin de l’offre va se poursuivre, les unités de production arrivant en fin de campagne, ce qui devrait contribuer à tenir les niveaux de prix, même si la demande s’annonce elle aussi en retrait.
Oignon : plus ferme
Le déclin de la campagne se poursuit, avec une offre désormais issue quasiment essentiellement des frigos. Cela a permis d'augmenter les tarifs, sur un marché de quatre jours considéré plus actif.
Pomme de terre : une météo plus propice
Le commerce a été jugé plus satisfaisant, avec la baisse des températures, mais variable selon les opérateurs, sur un marché manquant toujours de visibilité, avec la Covid et la fermeture des écoles.
Les acheteurs resteront attentifs aux conditions de marché perturbées, par les mesures de confinement, ainsi qu'à la météo et à l’évolution des hâtives dont les travaux de plantations vont se poursuivre.
Tomate : pression plus marquée
La progression, même modérée, des offres (650 t vendredi, en Bretagne) et la météo maussade ont accentué la pression concurrentielle entre les bassins, ces derniers jours, se soldant par des replis tarifaires.
La montée en puissance des offres restera un facteur de pression sur les prix. Le retour d’un temps plus ensoleillé, après la morosité des derniers jours, pourrait toutefois atténuer le recul.