Aller au contenu principal

Manutention en volaille : Trouver l’engin qui vous convient

Le chargeur télescopique standard n’est pas le seul engin utilisable dans une exploitation ayant un atelier avicole. Les chargeuses articulées et les télescopiques compacts ont aussi une carte à jouer.

Les télescopiques compacts, tels que le Dieci Agri Farmer, sont un bon compromis grâce à leur dimensions, leurs performances  et leur polyvalence.
Les télescopiques compacts, tels que le Dieci Agri Farmer, sont un bon compromis grâce à leur dimensions, leurs performances et leur polyvalence.
© Dieci

Dans et autour des poulaillers, les automoteurs de manutention et de levage sont essentiellement utilisés pour gratter et curer les fientes et les fumiers, manipuler des containers de volailles, remplir en hauteur des remorques et des épandeurs à fumier, stocker et déstocker des balles de paille, pailler des bâtiments…

Ils sont peu employés pour tracter ou pour aller manutentionner au champ. Le chargeur télescopique est devenu l’engin de prédilection mais sa part n’est pas chiffrée pour le secteur avicole. Le marché total des chargeurs télescopiques est d’environ 4000 nouvelles unités immatriculées par an, selon le syndicat des agro équipementiers (Axema), à comparer aux 24000 tracteurs standards. Il se vend donc 6 tracteurs pour 1 télescopique.

Cerner l’ensemble de ses besoins

Avec l’augmentation de la dimension des ateliers et des poulaillers, on pourrait croire qu’un chargeur télescopique d’au moins 100 chevaux est l’engin appelé à se généraliser. Un chargeur télescopique standard de 4 t environ pouvant lever une charge de 2 tonnes jusqu’à 6-7 mètres convient bien aux aviculteurs qui recherchent de la puissance pour porter une charge lourde (un godet de fumier ou un container de volailles vivantes) à une bonne hauteur.

Mais l’éleveur de volailles peut aussi avoir intérêt à posséder un engin aux dimensions compactes lui permettant d’intervenir facilement dans des bâtiments, car tous les poulaillers ne font pas les 1500 m2 et n’ont pas la hauteur convenant aux gros engins.

Cet engin de manutention compact et polyvalent est apprécié pour les tâches en milieu plus exigu et ne nécessitant pas les mêmes performances. Dans la cour de ferme, il remplace des activités autrefois réalisées à la force humaine : porter, balayer, débroussailler… Il apporte du confort de travail et de la rapidité dans des exploitations qui manquent de plus en plus de main-d’œuvre. C’est un outil complémentaire du télescopique. L’un remplace la brouette quand l’autre remplace le tracteur.

Une gamme d'engins de manutation et de levage diversifiée

La gamme des engins de manutention et de levage s’est largement segmentée. À côté des télescopiques standards, existe une gamme d’automoteurs multifonctions, maniables et compacts et plus légers, donc moins consommateurs de carburant.

Trois catégories d’engins sont discernables : les chargeurs skid-steer sans roues directrices, les chargeuses articulées et les télescopiques compacts, voir ultra-compacts.

Le chargeur skid-steer est plus connu par le terme générique « Bobcat », la marque qui a inventé le concept. Stable, il excelle dans un espace réduit et pour les travaux spécialisés (creuser et transporter de la terre, curer du fumier…). Il opère un demi-tour quasiment sur place, mais il offre une visibilité imparfaite (position très basse, protections), nécessite un sol régulier, coûte relativement cher et possède moins de maniabilité que la deuxième catégorie des valets de ferme.

Étroits comme les skid-steer, les chargeuses articulées ou les « valets de ferme » ont une position de conduite plus haute, d’où une meilleure visibilité de conduite. Ils permettent de déplacer l’outil avant sans avancer l’engin, grâce à la rotation autour du pivot situé entre les trains avant et arrière. Le débattement est ainsi réduit, ce qui autorise des virages très serrés appréciés en zone exiguë. Avec le système articulé, les roues arrière passent exactement dans les roues avant sans risque de cogner. Leurs performances sont altérées lorsque le chauffeur ne manipule pas la charge en ligne, ainsi que la stabilité (déplacement du centre de gravité). La marque Kramer fait exception avec son châssis fixe compensé par ses quatre roues directionnelles. Peu de marques (Avant Tecno, Bobcat par exemple) proposent une position où le conducteur est toujours face à la manutention grâce au siège sur la partie avant.

Plusieurs types de valets de ferme

Les chargeuses articulées sont très répandues chez les agriculteurs allemands et suisses, expliquant pourquoi les marques Kramer, Schäffer ou Weidemann ont développé une très large gamme, allant du tout petit engin articulé au très gros engin de chantier, avec des puissances croissantes.

Les petits engins compacts de 80 à 85 cm de largeur au minimum et moins de deux mètres de hauteur sont capables de se glisser dans des couloirs et des box. Équipés de moteurs de 20 à 35 chevaux, ils vont lever jusqu’à 1,1-1,2 tonne à des hauteurs de chargement de 2,6-2,8 mètres.

Les exploitations aux plus grandes dimensions peuvent investir dans des modèles de 35 à 50 CV et d’une largeur de 1,2 m au minimum. Ces engins voient leurs performances améliorées pour le déplacement de lourdes charges, le désilage au godet, le raclage de sols et de couloirs, le paillage, le balayage, voire le chargement de fumier à l’épandeur ou le déchargement de paille. Les hauteurs atteintes dépassent les 3 mètres et les charges soulevées la tonne.

Pour ceux à la recherche d’une meilleure hauteur de levage, il existe la chargeuse articulée à bras télescopique. Mais celle-ci offrira toujours une hauteur de levage inférieure à celle d’un télescopique qui a le point de fixation du bras à l’arrière. Sur les modèles puissants, l’arceau obligatoire de sécurité dépasse les 2 mètres, ce qui peut devenir un facteur limitant pour l’accès au bâtiment.

Des télescopiques compacts et ultra-compacts

Les utilisateurs plus contraints par la hauteur des engins que par leur largeur, et à la recherche de bonnes capacités de levage, se tournent plus volontiers vers les télescopiques compacts aux environs de 2 m de hauteur ou les ultra-compacts encore plus bas.

Les marques proposent en général des produits dérivés de machines standards, avec une hauteur réduite par une garde au sol plus basse ou avec une cabine rabaissée. Leur prix, intermédiaire avec les télescopiques standards, est plus élevé que les chargeuses à bras fixe. Cette gamme s’étoffe d’année en année, preuve qu’une demande existe. On en trouve chez les principaux fournisseurs comme Dieci, JCB, Kramer, Merlo, Manitou qui améliorent les performances de levage au fil des ans.

Les charges d’entretien des télescopiques sont en moyenne plus élevées qu’avec des valets de ferme et des tracteurs. Sur la base de données de 2018-2019, la fédération régionale des Cuma de l’ouest estimait l’an dernier que l’investissement dans un chargeur télescopique standard de 100 CV n’était pas raisonnable à moins de 500 heures annuelles d’utilisation. Pour un achat d’environ 70 000 €, le coût horaire d’utilisation dépassait les 20 euros de l’heure avec moins 500 heures de travail par an et il fallait plus de 600 heures pour descendre sous cette barre. Sachant que les tarifs des engins de manutention ont fortement augmenté depuis début 2021, le coût d’utilisation sest renchéri. Avant de lâcher le tracteur pour un autre automoteur, le critère économique est aussi décisif que les contraintes d’accessibilité et la nature des travaux à réaliser.

Nouveau télescopique ultra-compact

 

 
Lancé début mars, la gamme Ultra light Manitou est équipée d'accessoires variés (fourche, pince à big-ball, lame, coupe branche...). A noter aussi une garde au sol de 29 cm, assez haute malgré tout.
Lancé début mars, la gamme Ultra light Manitou est équipée d'accessoires variés (fourche, pince à big-ball, lame, coupe branche...). A noter aussi une garde au sol de 29 cm, assez haute malgré tout. © Manitou
La miniaturisation n’empêche pas les performances. Lancés en mars dernier, les deux modèles ULM de Manitou lèvent 1,25 t et 1,5 t à 4,3 m, tout en ne faisant que 1,49 m de large et 1,92 m de haut, pour un poids de 2,5 à 2,9 t permettant un transport sur remorque. Ils sont aussi faciles à conduire et économes : transmission hydrostatique avec deux vitesses, fonction stop-and-go, moteur de 35 CV.

 

Qui sont les fournisseurs d'engins de manutention

-Chargeuses et télescopiques : Caterpillar, Claas, Bobcat, Kramer, JCB, Manitou/Gehl, New Holland, Weidemann

-Chargeurs télescopiques uniquement : Dieci, Massey Ferguson, Merlo

-Chargeuses valets de ferme uniquement : Avant Tecno, Knikmops, Kubota, Schäffer

Liste non exhaustive
 

Les plus lus

<em class="placeholder">La nouvelle volière Pro 11 pour poules installée aux Pays Bas.</em>
Une nouvelle génération de volières Hellmann pour les poules

Le fabricant allemand de logements de poules pondeuses Hellmann a revu en profondeur la conception de ses volières pour…

<em class="placeholder">Chez Patricia Bouchet, c&#039;est le troisième lot consécutif en Novo Color, apprécié pour ses capacités d&#039;adaptation.</em>
Génétique des poules Novogen : Quatre éleveurs de Bretagne donnent leur avis

Le sélectionneur de poules pondeuses Novogen propose trois souches brunes issues d’une même lignée femelle croisée avec trois…

Carte interactive de la grippe aviaire - Un second foyer mis en évidence dans les Landes

Un second foyer de grippe aviaire a été détecté à Saint Etienne d'Orthe (Landes) dans la zone de protection du premier foyer…

<em class="placeholder">Evert Van Kruistum a investi 1,2 million d’euros dans un bâtiment en volière pouvant abriter 37 000 poulettes conventionnelles </em>
Aux Pays Bas : « Mes jeunes poulettes volent dans la volière comme des pigeons »

Jeune éleveur néerlandais, Evert Van Kruistum n’a pas choisi par hasard la volière Pro Motion en 2022 pour élever des…

Grippe aviaire : Deux nouveaux foyers en Bretagne sur des canards vaccinés

Vendredi 25 octobre, deux foyers d’influenza hautement pathogène ont été déclarés sur deux élevages abritant des canards…

<em class="placeholder">Damien, Romain et Lydie Hamon avec Lise Josset, leur technicienne d&#039;Huttepain Bretagne. Au bâtiment classique, 80 m de long sur 15 m de large, est venue se rajouter une ...</em>
En Bretagne : Un premier poulailler neuf « Dinde Côté jardin »

La Sarl Le Guernué, dans le Morbihan, vient de construire un bâtiment de dindes avec une véranda destinées à la marque "Dinde…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)