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Coopérative
Maïsadour: baisse de l'EBE de 20 M€ entre 2019/2020 et 2020/2021

Le groupe Maïsadour a souffert, mais cherche des moyens de rebondir, en développant de nouveaux débouchés, telle que sa filière soja, et se réjouit de la bonne récolte de grains 2021.

De gauche à droite: Christophe Bonno, directeur général de Maïsadour, et Michel Prugues, président de Maïsadour
© Maïsadour

Le groupe Coopératif Maïsadour a indiqué lors de son assemblée générale le 7 décembre avoir subi une baisse de son excédent brut d’exploitation (EBE) de 20 millions d’euros (M€) entre les exercices 2019/2020 et 2020/2021, pour tomber à 11 M€. Le chiffre d’affaires tombe à 1,276 milliard d’euros (Md€), contre 1,36 Md€ l’an passé.

 

 

Covid-19, influenza aviaire, collecte de maïs 2020 en repli de 30 % par rapport à 2019, volatilité des taux de change… Autant d’éléments qui ont pesé sur l’activité du groupe. Raison pour laquelle Maïsadour a dû se séparer de certaines activités (salaison notamment), afin de se désendetter.

Le groupe estime avoir limité la casse. "Si nous n’avions rien fait, la baisse de l’EBE aurait pu être de 35 M€", prévient Michel Prugues, président de Maïsadour. La société entend rebondir, pariant sur le développement de sa filière soja (Graines d’Alliance), ou encore sur son activité aquaculture. Par ailleurs, le haut niveau actuel des prix et la bonne récolte de maïs 2021 permettent "aux adhérents d’avoir un peu d’air", se réjouit Michel Prugues.

 

 

595 000 t de grains récoltés en 2021, contre 509 000 t en 2020

La collecte 2021 de grains de Maïsadour s’est élevée à 595 000 t environ, explique Jean-Louis Zwick, directeur du pôle agricole du groupe, contre 509 000 t en 2020. Ces 595 000 t incluent 7 000 t de soja, 6 000 t à 7 000 t de tournesol, un peu plus de 1 000 t de sorgho et le reste de maïs, dont 200 000 t de maïs waxy et 30 000 t de waxy pro (utilisés pour l’amidonnerie), détaille-t-il.

Réduction des frais de séchage de 5 €/t

Maïsadour précise avoir abaissé les frais de séchage de 5 €/t cette année, afin d’inciter les agriculteurs à récolter le plus tôt possible. "Les frais ont été les mêmes, que le grain soit récolté à 30 % ou 25 % d’humidité", ajoute Jean-Louis Zwick. Ce dernier ne s’attend pas à de baisse significative de sole de maïs en 2022 sur son secteur, malgré la flambée des fertilisant. "Certes, les prix des fertilisants sont hauts, mais le resteront-ils ? Ensuite, il n’est pas que question de prix, mais aussi de volumes disponibles. Et nous garantissons que nous approvisionnerons nos adhérents en fertilisants", précise Michel Prugues.

L'inflation généralisée des prix a bien entendu été évoquée (hausse de l'énergie, du transport, de l'alimentation des animaux...). "Aujourd’hui, les surcoûts de production ne sont pas répercutés sur nos tarifs, la rémunération des éleveurs est en baisse (...) La loi Egalim 2 qui vient d’être promulguée est une bonne nouvelle pour le monde agricole, mais il faut que les tarifs soient valorisés au plus vite", réclame Michel Prugue.

 

 

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