Chargeur télescopique Merlo TF38.10 TTCS : « Une machine typée confort »
Le confort, les performances et les conditions commerciales ont incité la SARL Agriperformance à investir dans leur premier chariot télescopique équipé d’une cabine suspendue et levant à 9,60 mètres.
Le confort, les performances et les conditions commerciales ont incité la SARL Agriperformance à investir dans leur premier chariot télescopique équipé d’une cabine suspendue et levant à 9,60 mètres.
Le chariot télescopique de tête de SARL Agriperformance, située à Vitry-la-Ville dans la Marne, est principalement valorisé pour l’expédition des 9 000 tonnes de céréales stockées. « Nous chargeons quatre semi-remorques par heure et jusqu’à 25 camions par jour », indique Marin Mercadier, chef de cultures. La structure, dirigée par Éric Boban, également à la tête de la société Champagne épandage, exploite en Champagne crayeuse et s’étend sur deux sites éloignés de 40 kilomètres. Pour satisfaire aux besoins de manutention, deux chariots télescopiques sont nécessaires. Le plus récent est toujours affecté au siège social de Vitry-la-Ville, où l’activité est la plus importante. Arrivé mi-janvier 2019, le Merlo TF38.10 TTCS, d’une capacité de 3,8 tonnes et d’une hauteur maximale de levage de 9,60 mètres, a remplacé un modèle de 4 tonnes et 7 mètres, désormais transféré sur le second site. Il a, en quatre mois, effectué 130 heures et devrait réaliser 400 heures sur l’année. « Le Merlo nous a séduits par sa capacité à lever haut sans utiliser de béquilles stabilisatrices et par sa compacité grâce au bras télescopique en trois éléments. Il présentait aussi l’avantage d’être un modèle de démonstration, affichant 120 heures au compteur, proposé à un tarif intéressant », souligne Marin Mercadier. Vu l’activité annuelle, les responsables de la SARL Agriperformance pourraient se contenter d’un engin de seconde main, mais ils préfèrent investir dans des machines neuves ou presque, afin de ne pas être gênés mécaniquement.
Cabine et bras suspendus
« Comme nous parcourons pas mal de route, le confort est un des gros atouts du Merlo, grâce notamment à la suspension de cabine alliée à celle de la flèche. La visibilité est excellente en raison de la position haute du poste de conduite. L’ergonomie des commandes est bonne, avec des codes couleurs pour identifier les familles de fonctions. Les mouvements du bras sont précis et les modes de gestion du régime moteur permettent d’ajuster la réactivité aux travaux : vif pour le chargement et souple pour la manipulation de big bags, par exemple. Le seul grand reproche est la gâchette de sécurité située à l’arrière du monolevier, qui impose de placer correctement sa main pour actionner les différentes fonctions du bras », souligne Marin Mercadier. Pour la manutention des céréales, l’engin est équipé d’un godet de 2 800 litres et dispose d’un système de pesée embarqué. « Pour remplir un camion de 30 tonnes, nous savons qu’il faut 17 godets. Le dispositif de pesée donne une valeur approximative, avec une marge de précision de plus ou moins 1,5 tonne sur le total. Il présente en revanche le grand intérêt de compter le nombre de vidanges, afin d’éviter les erreurs », remarque le chef de cultures. En plus du chargement, le chariot télescopique réalise différentes tâches, telles que le relevage de tas de compost et de betteraves, le balayage… Il tracte aussi le chariot de coupe, ainsi que le plateau pour ravitailler les chantiers de semis. Au transport de semences, le Merlo de 140 chevaux traîne un plateau avec 12 tonnes de big bags, sur des distances allant de 5 à 35 kilomètres. « La transmission hydrostatique est un avantage pour la précision des manœuvres. En revanche, sur la route, elle n’est pas la plus performante. En montée, le chariot télescopique perd trois kilomètres par heure par rapport au précédent modèle à transmission à convertisseur de couple, roulant à 22 au lieu de 25 kilomètres par heure. Cette différence reste cependant peu significative. »
Le long bras facilite le ravitaillement au champ
La plus grande longueur du bras présente des avantages pour certains travaux, comme le relevage des tas de betteraves et le remplissage du semoir au champ. « La portée horizontale atteint 6,30 mètres, contre 3,90 mètres sur le précédent modèle. Même si la capacité de levage est plus faible avec le bras déployé à fond (650 kg), elle suffit pour lever les sacs de semences. Cette caractéristique donne la possibilité de charger la trémie du semoir de 8 mètres de large depuis l’arrière ou le côté. Avec le chariot télescopique de 7 mètres, le remplissage de la cuve demandait de placer le tracteur et le semoir à l’équerre », constate le chef de cultures. Le déport latéral hydraulique de la flèche est un autre avantage soulevé. Il permet de placer correctement les fourches à palette sans bouger les roues et économise des manœuvres dans les bâtiments. Enfin, Marin Mercadier met en garde sur la stabilité de l’appareil : « La grande hauteur de levée demande davantage d’attention et rend l’engin plus sensible au renversement, surtout en l’absence de béquilles stabilisatrices ».
Chiffres clés
9 000 t de céréales stockées
40 km entre les deux sites
400 h/an avec le télescopique de tête
4 semi-remorques chargées par heure