Les ventes de matériels progressent malgré la hausse des prix
Le marché français des agroéquipements affiche une croissance à deux chiffres sur 2021. Les hausses de prix successives n’ont pour l’instant pas entamé la motivation d’achat des agriculteurs. Les constructeurs s’organisent pour faire face à l’inflation des matières premières et à la pénurie des composants. Les délais de livraison s’allongent.
Le marché français des agroéquipements affiche une croissance à deux chiffres sur 2021. Les hausses de prix successives n’ont pour l’instant pas entamé la motivation d’achat des agriculteurs. Les constructeurs s’organisent pour faire face à l’inflation des matières premières et à la pénurie des composants. Les délais de livraison s’allongent.
L’Union des industriels de l’agroéquipement Axema se félicite du dynamisme des ventes de matériels agricoles depuis le début de l’année 2021, prévoyant un marché en hausse de 8 à 11 % par rapport à l’année 2020. Il atteindrait ainsi un chiffre record à plus de 6,5 milliards d’euros. Cette croissance profite à toutes les catégories de matériels, mais surtout aux tracteurs, chargeurs télescopiques, pulvérisateurs et semoirs. Les immatriculations de tracteurs standards et spécialisés, en hausse de 8 et 12 %, atteignent leur meilleur niveau depuis 2013.
La forte augmentation du prix des machines, de 5 à 10 % en moyenne, n’a donc pour l’instant pas eu d’effet sur les investissements des agriculteurs, qui profitent des cours élevés des céréales et des aides liées aux différentes enveloppes du plan de relance.
La France n’est pas le seul pays à voir ses ventes s’envoler. En témoigne le très bon niveau des exportations françaises d’agroéquipements, qui affichent une progression de 10 % par rapport à 2019, 2020 n’étant pas représentative du fait de l’impact de la crise Covid.
Ce bilan très positif ne doit pas occulter les difficultés auxquelles font face les constructeurs, durement impactés par la hausse du prix des matières premières (+ 50 % en moyenne) et la pénurie des composants. « Les industriels ne répercutent pas la totalité de la hausse des prix des matières premières sur le prix de vente des matériels. L’impact sur les marges est pour l’instant compensé par l’effet volume », avertit Frédéric Martin, Président d’Axema. Les usines ne pouvant pas tourner à plein régime, les délais de livraison s’allongent de 2 à 5 mois.
La conjoncture très volatile rend les prévisions très incertaines. Les carnets de commandes pleins devraient avoir une répercussion positive jusqu’en milieu d’année prochaine. Axema prévoit en revanche un ralentissement sur le second semestre, pour aboutir à un marché stable, voire en légère hausse sur l’année 2022.