Les charrues déchaumeuses plébiscitées pour le labour superficiel
Le labour à faible profondeur et le débit de chantier sont deux critères favorisant le développement des charrues déchaumeuses.
Le labour à faible profondeur et le débit de chantier sont deux critères favorisant le développement des charrues déchaumeuses.
« Lorsque nous avons commencé à commercialiser les charrues déchaumeuses en 2005, nos clients exploitaient pour 80 % en bio et utilisaient ces machines pour le déchaumage. Ils découvraient simultanément l’intérêt du travail hors raie permettant l’utilisation de pneumatiques larges, voire dans les cas extrêmes de jumelages. Aujourd’hui, le profil des utilisateurs est plus varié, car ces machines sont davantage plébiscitées pour leur débit de chantier, assorti d’un prix d’achat plus attractif que celui des charrues classiques : environ 25 000 euros HT pour une dix corps Ovlac de 3,80 mètres de largeur de travail », précise Yann Taliercio, cogérant de la société Tadys. « Les charrues déchaumeuses sont généralement employées pour travailler entre 12 et 17 centimètres de profondeur. Elles ont la capacité de répartir les résidus végétaux sur le flanc du labour et non pas en fond de raie comme avec un modèle conventionnel. Cette spécificité garantit une meilleure décomposition de la matière organique en favorisant les échanges avec l’air et l’eau », indique Thibault van Daele, chef produit charrue chez Kverneland.
Favoriser la décomposition des résidus végétaux
Le labour à faible profondeur présente également l’avantage de maintenir la matière organique dans l’horizon superficiel et de limiter la consommation de carburant. « Les charrues déchaumeuses trouvent leurs limites en conditions grasses et demandent d’intervenir sur un sol bien ressuyé, avertit Yann Taliercio. Elles imposent également d’être rigoureux en termes de gestion du tapis végétal. L’idéal est de broyer les résidus végétaux avant de labourer. Plus les débris végétaux sont hachés et réduits, plus leur décomposition est accélérée. En revanche, le déchaumage préalable est déconseillé si sa profondeur représente plus d’un quart de la profondeur de labour, car la terre meuble est impossible à retourner dans le cas d’un travail à faible profondeur. »