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Le tracteur de cour compact et économique existe encore

Malgré la hausse constante de la puissance moyenne des tracteurs, les petits gabarits de moins de 110 chevaux dédiés aux travaux de la cour de ferme ou à la fenaison sont encore nombreux dans l’offre des constructeurs.

Pailler, distribuer la ration, charger la mélangeuse, mais aussi faner, andainer, herser les prairies, tracter la tonne à eau… la liste de tâches potentielles est longue pour le deuxième ou le troisième tracteur de l’exploitation, qui œuvre toute l’année majoritairement dans la cour de ferme. Même si l’agrandissement des exploitations tend à dédier ces missions à de plus gros tracteurs, leur puissance est malheureusement bien souvent superflue. Par sa maniabilité, sa compacité et sa frugalité en carburant, le petit tracteur de 4 tonnes et de 80 à 110 chevaux tire encore son épingle du jeu.

Depuis la mise en application de la dernière norme antipollution Stage V, qu’ils soient motorisés par un 3 ou un 4 cylindres, la plupart des tracteurs de cette catégorie sont désormais équipés de systèmes de post-traitement incluant la technologie SCR imposant l’AdBlue. Seuls les modèles de moins de 75 chevaux, proposés par certaines marques, peuvent y échapper.

L’inverseur sous charge incontournable

Du côté des transmissions, afin d’offrir des modèles très accessibles, les constructeurs proposent généralement une version purement mécanique en entrée de gamme. L’acheteur a ensuite le choix d’opter pour un inverseur hydraulique, équipement devenu quasiment incontournable, d’autant plus si le tracteur est associé à un chargeur frontal. Pour de meilleures aptitudes routières et un étagement plus resserré, il conviendra d’opter pour un doubleur hydraulique. Ou de s’orienter vers les modèles plus haut de gamme, qui donnent accès, dans certaines marques, à trois ou quatre rapports sous charge. Plus onéreuse, la variation continue est encore rare sur ce segment qui vise avant tout des prix attractifs.

Suivant la taille des outils portés utilisés sur l’exploitation, il convient de se pencher sur la capacité du relevage arrière. Elle peut être limitante sur les modèles très compacts qui plafonnent à 3 tonnes maxi aux rotules. On se garantit un minimum de polyvalence avec un relevage de 4 tonnes.

Couplage des pompes pour le chargeur

La capacité du relevage va souvent de pair avec les performances du circuit hydraulique. Un débit de 60 l/min pour la pompe principale apparaît comme un standard. Prévoir également trois distributeurs à l’arrière pour les outils qui combinent plusieurs fonctions hydrauliques. Quant aux tracteurs équipés d’un chargeur frontal, lorsqu’elle est disponible, la solution du couplage des pompes offre suffisamment de débit, tout en conservant un circuit à centre ouvert, moins onéreux que le centre fermé avec load sensing, qui est de toute façon très peu répandu sur cette catégorie de tracteur. Le pilotage du chargeur avec un joystick électrohydraulique intégré n’est réservé qu’aux versions les plus huppées. Toutefois, les fournisseurs de chargeurs sont en mesure d’offrir ce type de commande, sans que le tracteur ne soit équipé de distributeurs électrohydrauliques.

Côté confort, les impératifs économiques imposent des impasses. Si la climatisation de la cabine tend à devenir incontournable, les suspensions de pont avant ou de cabine sont encore peu répandues.

Côté Eco

60 000 euros HT : prix catalogue d’un tracteur de 75 ch (poids de 3 t et relevage de 3 t) d’entrée de gamme
80 000 euros HT : prix catalogue d’un tracteur de 90 ch (poids de 4 t et relevage 4,4 t) d’entrée de gamme
90 000 euros HT : prix catalogue d’un tracteur de 90 ch (poids de 4 t et relevage 4,4 t) de milieu de gamme (inverseur et doubleur hydrauliques)

Vigilance pour les tracteurs sans cabine avec chargeur

Toit canopy d'un tracteur New Holland

Les tracteurs sans cabine, dotés simplement d’un toit ou d’un arceau de sécurité sont encore appréciés dans de nombreuses fermes d’élevage. Ils représentent une part non négligeable des ventes dans certaines gammes de moins de 100 chevaux. Ces tracteurs répondent tous à l’homologation Rops (Roll Over Protection Structure) garantissant qu’ils disposent d’une structure de protection du chauffeur en cas de retournement. Mais pour les modèles équipés d’un chargeur frontal, il est essentiel de s’assurer qu’ils bénéficient en plus, d’une homologation Fops (Falling Object Protection Structure) attestant qu’ils intègrent une structure de protection contre la chute d’objet. Ce précieux sésame n’est pas compatible avec les tracteurs équipés d’un simple arceau. Seuls les modèles dotés d’un toit conçu pour répondre à cette homologation peuvent y accéder. Les exemples sont encore rares et plusieurs marques avouent d’ailleurs travailler sur le sujet.

Le tracteur électrique limité par l’autonomie et le prix

Tracteur électrique New Holland T4 Electric Power

Les tractoristes s’affairent pour trouver des alternatives au tout diesel. Pour les engins de moins de 100 chevaux, les développements s’orientent majoritairement vers l’électrique. Une solution qui pourrait séduire les éleveurs qui utilisent leur petit tracteur dans les bâtiments. New Holland a récemment présenté son prototype T4 Electric Power. « Pour les activités agricoles, il faudra préserver l’autonomie et ainsi se limiter à une puissance 75-80 chevaux, avertit Nicolas Morel, responsable produit carburants alternatifs chez New Holland. Le but est d’obtenir au moins une demi-journée d’autonomie en travail intensif, avec une batterie qui passera de 20 à 80 % de charge à l’aide d’une station de recharge rapide. » Les premiers tracteurs électriques seront commercialisés à des tarifs difficilement abordables pour les éleveurs. « Le T4 électrique sera deux fois plus cher que son équivalent thermique. Mais il bénéficiera d’une technologie embarquée bien supérieure, multipliant capteurs et caméras, afin d’ouvrir la voie à l’automatisation. »

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