« L’andaineur à tapis ramasse beaucoup moins de terre »
Jérémie Masson, installé en Gaec avec trois associés et un salarié (120 montbéliardes, 950 000 litres de lait à Comté sur 215 hectares) à Reugney dans le Doubs, utilise un andaineur à tapis Kuhn Merge Maxx 950 depuis le printemps 2017.
Jérémie Masson, installé en Gaec avec trois associés et un salarié (120 montbéliardes, 950 000 litres de lait à Comté sur 215 hectares) à Reugney dans le Doubs, utilise un andaineur à tapis Kuhn Merge Maxx 950 depuis le printemps 2017.
« Nous récoltons chaque année environ 500 hectares (160 ha de foin et trois à quatre coupes de 100 ha de regain) en portant beaucoup d’attention à la qualité du foin, ingrédient principal de la ration de nos vaches laitières. L’andaineur à tapis de 9,50 mètres nous a permis d’améliorer à la fois le débit chantier et la qualité de ramassage. Dans notre région très impactée par les campagnols, les pick-up réduisent très nettement la présence de terre et de cailloux dans le fourrage par rapport aux andaineurs à rotor. C’est flagrant dans les refus à l’auge. Il y a également moins de pertes, sauf dans les zones trop accidentées où les deux pick-up de 4 mètres de large posés sur deux gros patins latéraux et un petit central suivent très bien le sol, mais ne permettent pas de tout ramasser. On a ainsi conservé un andaineur traîné à deux rotors pour gérer ces zones et les pointes. S’il fallait choisir aujourd’hui, on opterait pour le modèle de 7,50 mètres, qui n’était pas disponible au moment de l’investissement.
Des andains réguliers et aérés
Pour être efficaces, les dents du pick-up doivent passer à ras du sol, ce qui impose d’ajuster la suspension en jouant sur la tension des ressorts, en fonction des conditions. Il faut par exemple réduire la pression lorsque le sol est humide. Étant équipés d’un séchage en grange, nous ramassons le fourrage après deux fanages, dès le lendemain de la fauche à 40 % d’humidité. Les pick-up associés à un rouleau et une tôle de guidage régularisent bien le flux arrivant sur les tapis. Les andains sont aérés, ce qui favorise les dernières heures de séchage avant le ramassage à l’autochargeuse (deux remorques de remorques de 80 m3). La configuration de l’appareil se pilote depuis un boîtier en cabine. Quand il y a du volume, on fait un andain central de 1,80 mètre de large, au maximum des capacités du pick-up de l’autochargeuse. S’il y a vraiment trop de foin, on est parfois contraint de ne pas valoriser toute la largeur des pick-up en faisant un andain latéral.
8 km/h avec un tracteur de 95 chevaux
À l’opposé, avec très peu de fourrage, on travaille aussi en latéral, mais cette fois-ci sur toute la largeur de l’appareil, en regroupant l’herbe sur deux, voire quatre passages. La toile à andain pilotée depuis la cabine est essentielle pour limiter la largeur de l’andain, mais elle n’est présente que sur un seul côté. Cet engin de près de 5 tonnes est stable dans les dévers et demande peu de puissance : on avance à 8 km/h avec un tracteur de 95 chevaux. Son large essieu le rend par contre assez encombrant sur la route. Côté entretien, mis à part des casses de dents, la conception est robuste. Pour un bon vieillissement des tapis, il est toujours stocké à l’abri. »