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La PWM, une technologie performante, mais exigeante

Les porte-buses à pulsation offrent une efficacité et un confort d’utilisation indéniables, à condition d’avoir un suivi méticuleux de son pulvérisateur.

La réactivité des porte-buses PWM s'impose pour la mise en œuvre de la pulvérisation ciblée.
La réactivité des porte-buses PWM s'impose pour la mise en œuvre de la pulvérisation ciblée.
© M. Portier

Mise sur le devant de la scène avec l’émergence de la coupure buse à buse et surtout de la pulvérisation ultralocalisée par caméras, la technologie PWM (Pulse Width Modulation, pour modulation de largeur d’impulsion) est longtemps restée dans l’ombre des porte-buses à sélection automatique sur le marché européen, alors qu’elle est largement adoptée sur le continent américain. Elle consiste à faire varier le débit en modulant la durée du cycle d’ouverture des buses. Il est alors possible de modifier la vitesse de travail ou le volume par hectare en conservant la même buse à pression optimale d’utilisation, contrairement au multibuse qui impose des changements de pression avec des phases de transition. Outre le fait d’offrir la coupure et la modulation buse à buse, ce système a l’avantage de limiter le nombre de jeux de buses à utiliser.

Techniquement, la technologie PWM repose sur l’intégration d’un solénoïde à chaque porte-buses, qui en contrôle l’ouverture et la fermeture selon une fréquence stabilisée. Cette fréquence varie de 20 à 50 hertz, selon les constructeurs. Plus simplement, la buse s’ouvre et se ferme de 20 à 50 fois par seconde. La modulation de débit s’effectue en faisant varier la durée d’ouverture au sein d’un cycle d’ouverture-fermeture. Le fonctionnement est transparent pour l’utilisateur qui a simplement à sélectionner la buse utilisée, la taille de goutte et le volume par hectare. Selon la fréquence appliquée, les porte-buses PWM permettent d’utiliser les buses à pression optimale sur une plage de vitesses deux à trois fois plus importante. Il faut toutefois veiller à ne pas maintenir une vitesse d’avancement, qui correspond à la phase de transition entre la pleine ouverture des buses et l’activation du hachage.

Bouillie homogène et rinçage soigné

La technologie PWM présente aussi d’autres contraintes. Contrairement au multibuse, elle ne permet pas un changement de buse sans descendre de la cabine, à l’exception de la solution ExactApply de John Deere qui combine sélection de buses et PWM. Même si l’offre en buses compatibles avec la pulsation est déjà très large, certaines buses à injection d’air homologuées pour l’antidérive ont trop d’inertie pour supporter l’alimentation en pointillé générée par la PWM. Autre point de vigilance, les risques de bouchage étant plus importants, il est indispensable de ne pas négliger les phases de rinçage. Dans le cas des mélanges, il faut veiller à avoir une bouillie homogène et il est nécessaire de contrôler plus souvent les filtres. Avec des produits visqueux et denses ou encore avec certains adjuvants, le risque d’usure n’est pas négligeable. En utilisant davantage de pièces en mouvement, la PWM sera à surveiller en termes de coût d’entretien.

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