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Grégoire renouvelle le cœur de marché

Les machines à vendanger hautes performances du constructeur charentais ont été revues sous toutes les coutures.

Les GL bénéficient d'une régulation qui abaisse le régime moteur autant que possible dès que la vitesse de croisière est atteinte.
© Grégoire

Grégoire renouvelle ses machines à vendanger G7.240 et G8.260 qui représentent deux tiers des machines à vendanger vendues dans le monde. Outre les équipements récompensés au palmarès de l’innovation au Sitevi (AutoPinch, NeoMap et EasyPilot), les nouvelles machines à vendanger GL 7.4, GL 8.4 et GL 8.6 bénéficient de nombreuses évolutions. La GL 8.4 constitue une nouvelle offre avec une tête de récolte adaptée aux gros rendements comme la G8.260 et une puissance équivalente à la G7.240, convenant aux vignobles chargés mais plats.

 

Comme la GL 7.4, elle abrite un moteur Deutz 4 cylindres de 156 ch, tandis que la GL 8.6 loge un bloc 6 cylindres du même constructeur développant 190 ch. Alimentées par des réservoirs à carburant de 260 l (contre 160 l sur les G7.240) et à AdBlue de 20 l, tous deux accessibles depuis le sol, ces motorisations répondent à la dernière norme anti-pollution Tier 4f, par l’ajout d’un EGR, d’un DOC, d’une FAP et d’un système de traitement à l’AdBlue (SCR). Ces machines héritent de l’adaptation du régime moteur aux besoins, jusque-là disponible sur les déclinaisons Elite, optimisant le régime moteur et donc la consommation de carburant. À cela s’ajoute un mode route, grâce auquel le régime moteur est proportionnel à la vitesse d’avancement avant de s’abaisser autant que possible, une fois la vitesse de croisière atteinte.

Davantage de traction et de maniabilité

Les GL 8.4 et 8.6 se distinguent par un empattement plus important (2,876 m contre 2,73 m sur la GL 7.4) et une longueur d’étanchéité de 2,60 m contre 2,40 m. Ces nouvelles machines bénéficient d’une nouvelle construction de châssis, intégrant une direction sans palonnier plus souple, dégageant la vue avant et améliorant le rayon de braquage de 10 à 15 cm, mais également une correction de dévers automatique offrant une course de 60 cm (50 cm sur les G7 auparavant) et des vérins de levage logés dans les jambages. Toujours signée Poclain, la transmission hydrostatique gagne 13 % de cylindrée, augmentant la puissance de traction de 15 % sur les GL 7 et 28 % sur les GL 8. Dorénavant, sur route, ces machines évoluent en quatre roues motrices permanentes. En cabine, l’opérateur pilote l’avancement selon trois modes : par impulsion (+/- 0,2 km/h à chaque à-coup), déplacement linéaire ou approche, en combinant poussée du levier et bouton inverseur, pour les manœuvres à proximité dans les endroits délicats.

En option, la tête de récolte bénéficie de tâteurs qui pilotent automatiquement sa hauteur, la soulevant en cas d’obstacle et la rabaissant aussitôt dès que celui-ci est passé.

Un look plus moderne

Reconnaissables à leur nouveau design plus moderne, les GL disposent de douze feux, dont dix à leds. Les deux gyrophares (cabine et arrière) s’allument automatiquement lorsque l’on passe en mode route ou quand les bennes sont pleines. Certifiée pour protéger l’opérateur en cas de renversement (ROPS), la cabine dispose d’un pare-brise plus arrondi et de montants avant reculés libérant le champ de vision avant. De catégorie 2 de série, elle peut être déclinée en catégorie 4 pour ceux qui souhaiteraient utiliser la polyvalence de la machine avec une cellule de pulvérisation. En outre, le poste de conduite dispose d’un volant réglable en hauteur et en inclinaison, de la climatisation automatique, d’un siège pneumatique et de trois rangements, dont un réfrigéré faisant office de siège passager d’appoint. Doublée sur la passerelle, une commande électrique permet depuis le sol de déployer électriquement l’échelle d’accès (inclinaison de 25°), d’allumer un éclairage pour sécuriser la montée en conditions nocturnes et d’activer le terminal iMonitor pour que celui-ci soit pleinement effectif quand l’opérateur s’installe en cabine et démarre la machine. Dès que la vitesse dépasse 0,3 km/h, l’échelle se rentre automatiquement.

Un espace de conduite plus ergonomique

Le nouveau poste de conduite abrite également un terminal iMonitor 12 pouces tactile et couleur, personnalisable en faisant glisser les différentes fonctionnalités souhaitées au sein des quatre fenêtres (une grande et trois petites). Couplée à trois raccourcis personnalisables, une molette permet de doubler la navigation pour les opérateurs peu à l’aise avec les écrans tactiles. Certifié Isobus, le terminal iMonitor peut désormais mémoriser les réglages, ainsi que les opérations réalisées, et les sauvegarder, voire les exporter sur une clé USB. Si l’autoguidage optique Easypilot (médaille de bronze au Sitevi 2017) est aussi intégré dans le terminal iMonitor, cela n’est pas le cas des caméras, Grégoire ayant fait le choix d’un écran dédié pour voir ce qui se passe à l’arrière de la machine ou dans le tunnel de récolte. En option, le Charentais propose l’Easy 360, un kit de quatre caméras (avant, arrière, droite et gauche), dont les images combinées offrent à l’opérateur l’équivalent d’une vue aérienne à 360° sur l’écran en cabine. C’est un gage de sécurité sur ces machines cumulant de grands angles morts.

La conduite de la machine gagne en ergonomie avec le nouveau joystick multifonction regroupant les commandes de hauteur et dévers, la gestion des bennes, le régulateur de vitesse, deux séquences de bout de parcelle (sortie et rentrée dans le rang). À cela, s’ajoutent deux autres boutons paramétrables, ainsi que deux commandes fingertip devant et derrière le joystick. Hormis les commandes de hauteur, de dévers et de régulation de vitesse, toutes les autres commandes sont personnalisables selon les outils : il est possible d’ailleurs d’afficher sur l’iMonitor la vue du joystick avec les différentes fonctions attribuées à chaque bouton. De même, les séquences de bout de rang peuvent être définies à l’arrêt sur le terminal en faisant glisser les différentes actions que l’on souhaite intégrer. Les différentes actions se succèdent au rythme de trois critères au choix : le temps (délai entre les actions), la distance (activation après une certaine distance parcourue) ou l’action (exemple du changement de direction).

Deuxième génération de tête de récolte Arc

D’une largeur de 650 mm entre les convoyeurs, la nouvelle tête de récolte Arc 2, animée par un boîtier excentrique plus compact et plus léger, dispose de porte-secoueurs montés sur silentblocs réduisant les nuisances sonores et vibratoires. Les GL accueillent le système Autopinch, récompensé d’une médaille d’or au Sitevi, gérant automatiquement le pincement en fonction de l’épaisseur de végétation et donc de la vigueur. Reposant sur des capteurs de pression dans le système de secouage, l’Autopinch nécessite simplement que le chauffeur paramètre le pincement optimal, ainsi que la tolérance de variation du pincement.

Grégoire a revu les fixations de secoueurs, dorénavant identiques à gauche comme à droite, à l’avant comme à l’arrière. Il suffit de les desserrer pour pouvoir enlever les secoueurs.

Les écailles continuent d’évoluer : leur fixation est redessinée pour que la membrane pneumatique servant à gérer la pression de retour des écailles ne soit plus percée mais juste bridée. Afin de s’adapter à la vigne, l’orientation des écailles est également réglable, une clé permettant de faire varier l’inclinaison des écailles et donc la pression qu’elles exercent sur les ceps.

Les tapis convoyeurs bénéficient d’un nouveau système de tension automatique avec des poulies motrices de 35 cm (30 auparavant). En bas, juste devant les extracteurs réglables en hauteur (5 cm de course), des déflecteurs expulsent les bois morts.

En haut du convoyeur, le tapis de transfert a été repositionné à l’avant permettant d’intégrer (en option) le système de tri de la vendange EasyClean au-dessus de chaque benne, à la place des extracteurs supérieurs. Si besoin, il est possible d’inverser le sens des tapis de l’EasyClean si l’opérateur ne veut pas trier. Désormais automatiques, car combinées à des capteurs de remplissage à ultrasons, les vis de répartition gèrent le remplissage des bennes. Celles-ci ont gagné en capacité, affichant une contenance de 1 500 l chacune, voire 2 000 l en option, sans dépasser 3 m de large. Et même 2,66 m jusqu’à 1,95 m du sol sur les bennes de 1 500 l.

Ajoutons que le système Easyclean dispose d’un capteur qui informe le chauffeur en cas de bourrage.

Entretien facilité et sécurisé

Pour l’entretien, les rideaux sont désormais montés sur charnières à l’avant et escamotables à l’arrière pour faciliter l’accès aux convoyeurs et leur nettoyage. Sur le haut de la machine, une plateforme et des garde-fous sécurisent les opérations de lavage. Y prend place également une console de commandes déportée pour piloter le dévers, le bennage et l’activation des convoyeurs. L’accès aux différents organes a été amélioré pour réduire autant que possible les temps de lavage. Une colonne d’eau intégrée permet de brancher une arrivée d’eau en bas, ainsi qu’une lance sur la passerelle.

Ludovic Vimond

Vers une viticulture tracée de précision

Les nouvelles GL peuvent dorénavant recevoir l’autoguidage optique EasyPilot, d’une précision annoncée de 3 cm (lire Réussir Vigne de septembre 2017), systématiquement complétée de l’EasyTurn qui réduit le nombre de tours de volant à réaliser d’une butée à l’autre pour gagner en réactivité lors des demi-tours.

Par ailleurs, les GL peuvent recevoir le système NeoMass qui s’appuie sur des capteurs de pesée dans les vérins de bennes, qui mesurent avec une précision annoncée de 2-3 % le poids de récolte dans les bennes, lors de la vidange de celles-ci. Ce système permet de mieux gérer la fin de chantier en fonction d’un certain tonnage à ne pas dépasser dans la journée (quota journalier imposé par la cave coopérative, remplissage précis et total d’une cuve en cave particulière, etc.).

Grégoire propose en plus du NeoMass, le NeoMap, récompensé d’une médaille d’argent au Sitevi. Combiné à l’antenne GPS Agrosky SR-10, ce système mesure en temps réel et à chaque position l’effort sur la dalle de convoyage. Les variations de pression sur cette dernière sont ensuite corrélées à la mesure de poids de vendange lors de la vidange de la benne pour établir une estimation du poids de vendange en chaque point et donc une cartographie. Autre fonctionnalité exploitant les données GPS, NeoTrack est un système repérant et coloriant les rangs déjà travaillés. Cela évite les erreurs lors des reprises de rang, notamment à la pulvérisation ou en vendanges nocturnes, et facilite les manœuvres de bout de rang.

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