ESSAI Bednar Swifterdisc XO 7500 Profi : « Un déchaumeur à disques indépendants qui pénètre, hache, mélange et nivelle bien »

Au travail – Un travail rectiligne grâce aux disques en X

La prise en main du Swifterdisc XO_Profi est très simple et facilitée par les autocollants expliquant les réglages apposés sur le châssis. Le principe de cales sur les roues de jauge avant est bien pensé pour ajuster l’assiette et compenser l’usure des disques avant. C’est juste dommage qu’il soit nécessaire d’agir sur deux distributeurs hydrauliques (rouleau et timon) pour relever l’outil en bout de champ. Utilisé sur chaumes de blé, orge et colza, cet appareil a travaillé en moyenne à 6 cm de profondeur et entre 12 et 13,5 km/h. La disposition en X des disques de cette version Profi est un véritable atout. Ainsi, ce déchaumeur suit parfaitement le tracteur et ne cherche à aller ni à droite ni à gauche. Les disques gaufrés, espacés entre eux de 25 cm et montés par paire sur un même bras fixé au châssis à l’aide d’un large support, hachent bien les résidus de récolte et assurent un bon mélange terre paille.

Comme cette année est particulièrement humide, les disques ne rencontrent pas de difficulté à rentrer en terre. Avec 7,7 t sur la bascule, soit près de 1,1 t par mètre de largeur de travail, cet outil est tout de même censé bénéficier d’une bonne capacité de pénétration. Pour le vérifier, nous avons pu le tester sur un sol très dur et il a réussi à descendre sur quelques centimètres, là où d’autres appareils à disques indépendants seraient restés en surface. Cet été, nous réalisons systématiquement deux déchaumages, afin d’être sûrs de bien tout scalper. Le Bednar laisse un sol bien nivelé, après le deuxième passage réalisé en diagonal. Le rouleau V-Ring pesant 169 kg/m n’est pas étranger à la qualité de finition, car il a un bon effet d’émiettement et rappuie bien. De plus, il n’est pas sensible au bourrage, puisque nous n’avons pas réussi à le mettre en défaut dans une terre très humide contenant 80 % d’argile. Les déflecteurs latéraux présentent l’avantage d’éviter les projections lors des travaux en bordure de champ et ne créent pas de billon entre les passages.

Mesurant 400 mm de large et gonflées à 3,7 bars, les roues de transport, qui supportent 5,4 t lorsque l’outil est relevé, tassent inévitablement le sol, lors des demi-tours en bout de champ. Le marquage est d’autant plus accru dans les sols un peu humides. Ces roues, conjuguées à une hauteur mesurée supérieure à 4 m en position repliée, ne garantissent pas une parfaite stabilité au transport. Je pense qu’il serait possible de mettre des pneumatiques plus larges à technologie VF, ce qui permettrait aussi de baisser la pression. Avec la monte actuelle, il faut être prudent sur la route, ainsi que dans les entrées de champ. Pour accéder en sécurité dans les parcelles sans risquer de renverser le déchaumeur si la roue venait à tomber dans un trou, j’ai pris l’habitude de le déplier sur la route, quand cela est possible. Je regrette également l’absence d’un système d’amortissement par boule d’azote de l’essieu au transport.

Entretien – Un déchaumeur facile à nettoyer

Le châssis à l’aspect robuste est doté de pièces de renfort ajourées qui ne retiennent pas la terre. En un coup de soufflette c’est propre. Les points de graissage sont bien identifiés. Je regrette juste que les paliers des rouleaux ne possèdent pas de graisseur et qu’il soit nécessaire de dételer la barre d’attelage pour graisser son articulation.