« Des pointes mieux désherbées avec facilité »
Laurent Gendron, polyculteur-éleveur à La Chapelle-Grésignac en Dordogne, a équipé sa bineuse d’un dispositif de relevage automatique des éléments pour gagner en confort de travail et optimiser le désherbage en bout de champ.
Laurent Gendron, polyculteur-éleveur à La Chapelle-Grésignac en Dordogne, a équipé sa bineuse d’un dispositif de relevage automatique des éléments pour gagner en confort de travail et optimiser le désherbage en bout de champ.
Installé en Gaec sur une centaine d’hectares en bio (40 irrigables) au Nord de la Dordogne, Laurent Gendron cultive du blé, des lentilles, du maïs, du tournesol, des pois chiches et du soja. Une partie de sa récolte est utilisée pour ses deux ateliers d’élevage (bovins allaitants et canards gras). Le Gaec, qui emploie 4 à 5 équivalents temps plein, dispose également d’une ferme auberge et d’un atelier de transformation pour la vente directe. Au moment d’investir dans une nouvelle bineuse en 2017, Laurent Gendron fait le choix d’un modèle (Monosem 7 rangs à 68 cm) équipé du relevage hydraulique des éléments bineurs. « Toutes les opérations culturales, du travail du sol au binage, sont réalisées avec un autoguidage RTK sur le tracteur. Toutefois, la bineuse a un comportement différent du semoir, ce qui nous impose de corriger la trajectoire avec un stabilisateur hydraulique. Pour se positionner au plus près de la ligne de semis, j’ai installé une caméra au-dessus du rang central et des guides visuels sur deux rangs latéraux, bien visibles dans les rétros du tracteur. Ce suivi de ligne monopolise une bonne partie de l’attention. Il m’est ainsi difficile de gérer efficacement le relevage des éléments en bout de champ », détaille l’agriculteur.
Un automatisme à 11 000 euros
Déjà équipé d’un GPS RTK avec console Trimble TMX-2050 et du relevage hydraulique des éléments bineurs, il ne lui manquait plus que l’automatisme du dispositif Sat’Bine. « Moyennant un investissement de 11 000 euros, Vantage a monté deux blocs d’électrovannes pilotant les vérins des éléments, associés à un boîtier en cabine qui ne sert qu’en cas de pilotage manuel. Je gère tout depuis la console Trimble d’où je visualise, en complément des lignes de guidage, les huit sections correspondant aux huit éléments. » Outre le gain de confort, Laurent Gendron a observé une nette différence dans le salissement des bouts de champs, depuis qu’il profite de l’automatisme. « C’est d’autant plus efficace dans nos petites parcelles aux formes irrégulières. Il faut juste veiller à moduler la vitesse d’avancement et le débit hydraulique, car la rapidité de mise en mouvement des éléments est différente selon que l’on attaque une ligne de front avec des éléments qui descendent tous d’un coup, ou en biais dans une pointe, avec abaissement séquencé. »
Les limites du stabilisateur hydraulique
Afin de corriger le décalage de trajectoire entre le semoir et la bineuse, malgré l’autoguidage RTK, Laurent Gendron utilise un stabilisateur hydraulique. « Ce dispositif n’offre pas suffisamment de précision, car il met la bineuse en biais, occasionnant un décalage non négligeable sur les rangs d’extrémité. C’est par exemple très limite quand on se rapproche à 7 cm du rang de maïs à 5 feuilles avec les lames Lelièvre écartées de 14 cm. » Ne souhaitant pas investir dans une coûteuse interface de guidage, il compte fabriquer sa propre interface de translation à pilotage manuel.
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