Agco - Après trois jours d'arrêt, l'usine de Beauvais, victime d'une cyber-attaque, redémarre.
Des sites de production d'Agco ont été victimes d'une cyber-attaque, dont ceux de Beauvais. Ces derniers ont redémarré mardi 10 mai.
Des sites de production d'Agco ont été victimes d'une cyber-attaque, dont ceux de Beauvais. Ces derniers ont redémarré mardi 10 mai.
[Mise à jour 11 mai 2022]
Après trois jours d'arrêt, les usines Agco et Gima de Beauvais ont repris leur activité mardi 10 mai, même si tout n'est pas rentré dans l'ordre, de nombreux secteurs d'activité étant encore touchés dans les usines.
Pour rappel, depuis jeudi 5 mai, l'usine de production de tracteurs du groupe Agco (Massey Ferguson principalement) et celle fabriquant les transmissions (Gima) à Beauvais étaient à l'arrêt. En cause, une cyber-attaque survenue jeudi 5 mai, vers 10 h 30. Selon un communiqué d'Agco, il s'agit d'un ransomware, c'est-à-dire un logiciel malveillant réclamant une rançon.
Environ un millier de salariés ont été priés de rentrer chez eux et de prendre des jours de congé ou de RTT depuis le 6 mai. Ces salariés n'ont pu reprendre le travail que mardi 10 mai.
Tout le système informatique a été touché, notamment celui de gestion. Plus de 500 ordinateurs ont été soumis à inspection.
C'est un nouveau coup dur que subit le site de Beauvais, qui, depuis le début de l'année, enchaîne les arrêts de production par pénurie de composants. "On doit en être à une dizaine de jours d’arrêt depuis le début de l’année", indiquait un salarié à un confrère du Parisien.
Le site de Beauvais n'est pas le seul concerné, puisque cette attaque, dont l'origine n'est pas connue pour le moment, concerne Agco à l'échelle mondiale. Tous les sites de production ne sont cependant pas atteints à la même échelle et bon nombre d'entre eux continuent de travailler. Ce sont des sites en Allemagne (notamment Marktoberdork où 4 000 salariés ont été renvoyés chez eux), en Chine, aux Etats-Unis, en Finlande et en France qui sont les plus touchés.
Si aucune explication n'est pour l'instant donnée concernant cette cyber-attaque, l'annonce d'Agco, le 5 mai dernier, de son aide (don de semences et de 50 000 dollars) à Borsch, qui soutient la sécurité alimentaire et nutritionnelle à l'Ukraine, semble être une piste sérieuse quant à la motivation des hackers.