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Les marchés de bétail vif se préparent à l’application de la loi de santé animale

La DGAL a octroyé une période transitoire jusqu’en 2025 aux marchés de bétail en vif pour se conformer à la loi de santé animale. La Fédération des marchés de bétail en vif les accompagne dans cette préparation.

marché de bétail en vif de Lezay dans les Deux-Sèvres
En 2025, tout animal qui transite par un centre d’allotement ou par un marché, s’il est destiné in fine à être exporté dans un pays européen, ne devra être passé que par des centres agréés UE.
© S.Bourgeois

À compter de 2025, les conditions d’agrément des marchés de bétail en vif évoluent avec la loi de santé animale. "Le texte prévoit qu’il n’y ait plus de mélange d’espèces différentes sous les halles" a expliqué Marion Donars, directrice de la Fédération des marchés de bétail en vif (FMBV) lors de l’assemblée générale de l’organisation qui s’est tenue en mai à Lezay (Deux-Sèvres). "Pour les marchés qui rassemblent des ovins et des bovins le même jour sous la même halle, nous avons obtenu la possibilité de séparer les espèces soit par un minimum de quinze mètres entre elles sous le même toit, soit dans le temps."

Un quart des marchés avec 100 % d’animaux indemnes d’IBR

Concernant la séparation des statuts sanitaires, la FMBV a obtenu aussi des mesures transitoires. Les détails - quelles maladies sont concernées et quelles sont les conditions - ne sont pas encore arrêtés. "Aujourd’hui, 25 % des marchés adhérents à la fédération travaillent à 100 % avec des animaux indemnes d’IBR. Plusieurs ont en effet sauté le pas en janvier 2023, accompagnant l’évolution des troupeaux autour d’eux. La situation s’assainit, mais des solutions sont à trouver entretemps pour ne pas bloquer le commerce."

En 2025, tout animal qui transite par un centre d’allotement ou par un marché, s’il est destiné in fine à partir dans un Etat membre, ne devra être passé que par des centres agréés UE. "Nous nous préparons de façon à avoir un maximum d’adhérents agréés au niveau européen dans les temps. Ceci pour que les échanges puissent s'organiser sans avoir de contrôles à faire. La marche à franchir n’est pas forcément énorme entre un agrément sanitaire national et un agrément UE. Nous prévoyons des formations et un accompagnement."

Pas plus de trois opérations de rassemblement pour l’export UE

La FMBV est particulièrement vigilante sur un autre point réglementaire : à compter de 2025, chaque animal destiné à l’export intracommunautaire ne devra pas être passé par plus de trois opérations de rassemblement avant d’arriver à destination. "La DGAL a pour l’instant défini comme opération de rassemblement soit un passage en centre de rassemblement, soit un passage sur un marché, soit un transport en camion. Nous militons auprès de la Commission européenne pour que les choses soient éclaircies, et pour qu’un camion ne soit pas considéré comme une opération de rassemblement. C’est ainsi que le texte est interprété dans les autres pays européens."

Bruno Debray, président de la Fédération des marchés de bétail vif

 

En 2025, avec la nouvelle réglementation, le délai de notification des mouvements - aujourd’hui de sept jours - sera raccourci. "Le nouveau délai n’est pas encore défini, mais 95 % les marchés notifient déjà le jour même" commente Marion Donars. Ce dernier point n'est donc pas préoccupant.

 

 

Des initiatives pour s'adapter à la baisse des effectifs bovins

"L'activité des marchés adhérents à la FMBV a bien résisté sur l'année 2022" a présenté lors de l'assemblée générale Marion Donars, directrice de la FMBV. Elle a baissé de 2,6 % toutes catégories confondues, soit un niveau inférieur à celui de la décapitalisation bovine. Les apports se sont maintenus pour la catégorie des gros bovins de boucherie (-0,7%), mais ont chuté pour les broutards (-6 %).

Pour autant, les marchés de bétail en vif veulent s'adapter à l'évolution de la filière. Une enquête en ligne auprès des usagers des marchés de bétail en vif a été réalisée pour mieux connaître leurs attentes. L'objectif est d'identifier des initiatives qui participent à pérenniser l’activité et à attirer de nouveaux apporteurs et acheteurs. Comment améliorer le fonctionnement des commissions de cotation, comment gagner en efficacité pour compenser le manque de temps et les distances qui s’allongent pour les éleveurs et les acheteurs, comment faire davantage de prévention sanitaire même si le travail réalisé pour la séparation des statuts est reconnu par les usagers, comment mieux communiquer sur les services rendus par les marchés… "Les marchés seront au rendez-vous pour sortir par le haut de cette ambiance morose dans la filière" a commenté Marion Donars, directrice la FMBV.

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