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L’économie mondiale ralentit plus que prévu, s’inquiète l’OCDE

La situation macroéconomique mondiale est un important « driver » actuel des marchés des grains.

Alvaro Pereira, économiste en chef de l'OCDE
© Herve Cortinat - OCDE

« L’économie mondiale ralentit plus vite qu’anticipé », déclare l’économiste en chef de l’organisation de coopération et de développement économique (OCDE), Alvaro Pereira, lors d’une conférence présentant le rapport sur les perspectives intermédiaires de l’institution, intitulé « Payer le prix de la guerre » le 26 septembre 2022 à Paris.

Le taux de croissance mondiale s'afficherait à 3 % en 2022, et à 2,2 % en 2023, contre respectivement 4,5 % et 3,2 % lors des prévisions de décembre 2021, indique le rapport. Ceci en raison notamment de la guerre en Ukraine, amplifiant le phénomène d’inflation, « qui devrait restée élevée en 2023, mais reculer doucement », explique le document de l'OCDE. Elle atteindrait 6,2 % au sein des pays avancés du G20 en 2022, et devrait reculer à 4 % en 2023.

 

 

Les goulets d’étranglement que connaissent les chaînes de valeurs mondiales persistent mais se sont atténués depuis la crise de la Covid-19, estime l’OCDE.

L’institution s’inquiète de la flambée des coûts de l’énergie, des fertilisants et des produits alimentaires, « qui menace la sécurité alimentaire dans de nombreux pays ».

L’organisme international recommande aux divers pays de poursuivre leur politique de hausse des taux directeurs afin de lutter contre l’inflation. Il prévoit un taux directeur de la Banque centrale états-unienne (FED) à 3,75 % à la fin 2022, contre 3,25 % actuellement (prochaine réunion de la FED, le 2 novembre 2022) et à 4,5 %-4,75 % en 2023. De son côté, la Banque centrale européenne pourrait relever son taux directeur à 4 % en 2023, contre 1,25 % actuellement.

Poursuite attendue de la hausse des taux

Les politiques de soutien budgétaire aux économies doivent baisser en intensité afin d’éviter un dérapage des dettes publiques, et être mieux ciblées, notamment sur les populations les plus vulnérables, indique l’OCDE. Enfin, un soutien accru aux politiques d’investissement dans les énergies renouvelables est préconisé, tout comme celles réduisant la demande en gaz/énergies fossiles, ajoute-t-elle.

Bien entendu, ces projections sont sujettes à modification en fonction des évènements à venir : la guerre en Ukraine va-t-elle s’intensifier ? La pandémie de Covid-19 va-t-elle revenir ? La Chine va-t-elle poursuivre sa politique zéro Covid ? L’hiver sera-t-il plus intense que prévu dans l’hémisphère nord, jouant sur la consommation de gaz, de diesel… ?

La macroéconomie, elle-même liée à la situation géopolitique mondiale, est un facteur clé à suivre pour les marchés des grains, surtout actuellement, dans un contexte de guerre en Ukraine, d’inflation des coûts de l’énergie (pétrole, gaz, électricité…), tirant vers le haut les prix alimentaires, notamment des céréales et des oléagineux. Un ralentissement économique, voire une récession, peut de son côté freiner la demande en énergie mais aussi en grains, récession susceptible d’être causée par la hausse des taux d’intérêt par les diverses banques centrales.

 

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