[Mise à jour au 5 novembre ] Influenza aviaire : le virus H5N1 s’installe dans les élevages européens
Après l’augmentation du nombre d’oiseaux sauvages retrouvés porteurs de virus, c’est au tour des élevages avicoles d’être contaminés ces jours derniers dans plusieurs pays européens.
Après l’augmentation du nombre d’oiseaux sauvages retrouvés porteurs de virus, c’est au tour des élevages avicoles d’être contaminés ces jours derniers dans plusieurs pays européens.
Ces dernières semaines, le virus H5N1 est celui le plus fréquemment retrouvé chez les oiseaux sauvages et les volailles depuis l'été. Dans tous les cas, ces virus sont quasiment identiques aux virus de type H5 de la saison précédente.
La menace des contaminations des élevages et basses cours s’intensifie dans les pays d’Europe traversés par des couloirs migratoires, selon les observations faites dans toute la mer Baltique ainsi qu'en Allemagne et aux Pays-Bas. Cette nouvelle charge virale s'ajoute aux virus restés présents cet été au sein de l’avifaune locale.
Les Pays-Bas et l'Allemagne ont signalé les premières infections à virus H5N1 sur des volailles Depuis la dernière semaine du mois d’octobre, suivis du Royaume Uni et du Danemark cette semaine (voir notre carte interactive).
En Allemagne, il s'agit d'une ferme d'oies de chair en plein air dans le Schleswig-Holstein, au nord de Hambourg. La ferme infectée est située à l'embouchure de l'Elbe où des oiseaux sauvages infectés ont déjà été retrouvés ces dernières semaines. Un second foyer a été trouvé en Allemagne continentale à 30 km de la Pologne. Un troisième a été déclaré le 4 novembre dans le Schleswig-Holstein. Au nord de l'Allemagne, le niveau de risque est passé de "modéré" à "élevé", comme aux Pays Bas.
Aux Pays-Bas, le nombre de foyers est passé de zéro à cinq du 26 octobre au 4 novembre : ferme de poules pondeuses biologiques à Zeewolde le 26, où l’élevage en plein air peut avoir facilité l'introduction du virus; 107 000 poulets à Grootschemer le 30 octobre ; une basse-cour à Assendelft le 1er novembre; des oiseaux captifs à Parrega le 3; 10 000 canards de chair à Zeewolde le 4. Le confinement général a été ordonné le 26 octobre.
Au Royaume Uni, 3 foyers sont en cours (2 Pays de Galles et 1 en Ecosse), tandis que tout le pays a été placé en zone de prévention depuis le 3 novembre à 17 heures. Cela concerne les éleveurs de plus de 500 oiseaux et les propriétaires de basse- cour qui doivent renforcer la biosécurité. En revanche, la claustration n'est pas encore obligatoire.
Au Danemark, un élevage de dindes a été touché.
Plus au sud, l’Italie a connu six foyers H5N1 dans des élevages de dindes situées dans la région de Vérone.
Les autorités sanitaires des autres pays non encore affectés suivent ces évolutions avec la plus grande attention. En Belgique, l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (FAVV) met en garde contre une saison de grippe aviaire qui risque d’être difficile. A ce jour en France, la DGAL n’a pas lancé d’alerte officielle à la prudence ou à des mesures renforcées, sachant qu’il s’agirait du passage en risque élevé, synonyme de claustration généralisée à l’ensemble du territoire.
Carte interactive des foyers des deux saisons précédentes (source Réussir Volailles d'après OIE, DGAL)