Grippe aviaire : Les chercheurs Britanniques vont enquêter sur l'épidémie H5N1
Un consortium de huit organisations scientifiques britanniques a reçu une subvention de 1,5 million de livres sterling pour étudier comment les épidémies de grippe aviaire peuvent être mieux contrôlées et évitées.
Un consortium de huit organisations scientifiques britanniques a reçu une subvention de 1,5 million de livres sterling pour étudier comment les épidémies de grippe aviaire peuvent être mieux contrôlées et évitées.
Le Biotechnology and Biosciences Research Council, une institution pour la bio-recherche britannique, et le ministère de l’agriculture britannique (Defra) ont annoncé le 20 juin avoir attribué 1,5 million de livres (environ 1,7 M€) à un consortium scientifique.
Ce consortium réunit les meilleurs spécialistes des maladies vétérinaires de l’Impérial College of London, du Pirbright Institute, du Royal Veterinary college, du Roslin Institute, et des Universités de Cambridge, Leeds et Nottingham.
Il est placé sous la coordination de l’Agence de santé végétale et animale (Apha), et notamment de Ian Brown qui est le virologiste responsable du laboratoire international de référence sur l’influenza aviaire de Weybridge. Il s’agit de « combler les lacunes dans notre compréhension de la grippe aviaire pour nous aider à contrôler la propagation de la maladie, tout en faisant progresser la science de la santé animale au Royaume-Uni » a déclaré le professeur Ian Brown, le chef du projet.
UK launch exciting new bird flu research consortium. Outputs from this excellence-in-science collaboration will be shared internationally to help the global fight against this disease. #BirdFlu #APHAsciencehttps://t.co/3BAWmiQ76T pic.twitter.com/50ZvQYBDKr
— APHA (@APHAgovuk) June 20, 2022
Développer de nouvelles stratégies
Le Royaume-Uni a été inhabituellement frappé ces derniers mois par l'épidémie de grippe aviaire hautement pathogène H5N1, la plus précoce, la plus importante et la plus longue de son histoire. Plus de 120 infections ont été signalées, dont la dernière le 21 juin. Le secteur avicole du Royaume-Uni et l'économie ont connu de graves perturbations.
Le consortium se concentrera sur la compréhension d’un certain nombre de points clés :
- Pourquoi les souches actuelles provoquent des épidémies plus importantes et plus longues
- Comment s’effectuent la transmission et l'infection des populations d'oiseaux, pourquoi certains oiseaux sont plus résistants et comment le virus se transmet des oiseaux sauvages aux volailles d'élevage,
- Quelles sont les lacunes de biosécurité et comment les résoudre
- Cartographier et modéliser la propagation de l'infection
- Développer des modèles de prédiction et des mesures d'atténuation des risques chez les oiseaux
- Prévenir de futures transmissions chez les humains.
Les membres du consortium participeront à une session mondiale sur l’influenza aviaire, organisée ce mois-ci par le Département américain de l'agriculture, visant à coordonner les futurs investissements dans la prévention et la maitrise des grippes animales à l'échelle internationale.