Céréales et oléoprotéagineux bio : la baisse de la consommation entraîne une détente des prix
Alors que les données FranceAgriMer arrêtées au 1 er novembre affiche un recul de 7 % des utilisations de blé tendre bio par les meuniers depuis juillet par rapport à l'an dernier, les cours de cette céréale phare marquent le pas.
Alors que les données FranceAgriMer arrêtées au 1 er novembre affiche un recul de 7 % des utilisations de blé tendre bio par les meuniers depuis juillet par rapport à l'an dernier, les cours de cette céréale phare marquent le pas.
Le tassement des utilisations de blé tendre meunier, lié à une consommation poussée dans ce contexte inflationniste, intervient alors que la récolte de blé tendre bio bat un record historique : en 2022, la croissance de sa collecte, estimée à 374 000 t*, rend la France autosuffisante. Et le courant de ventes hors frontières, vers le Benelux, l'Allemagne et les pays du nord de l'Europe notamment, tourne aussi au ralenti, ces pays étant également confrontés à des baisses de consommation.
En revanche, scénario inédit, les utilisations de blé tendre fourrager par les fabricants d'aliments pour animaux progressent fortement au 1 er octobre, de 66 % d'un an sur l'autre. La reprise de foyers de grippe aviaire et la baisse de la consommation de viande bio expliquent néanmoins une réplique des cours qui touchent toutes les céréales fourragères. Malgré une collecte amputée d'environ 40 %, selon le bilan provisoire de FranceAgriMer, le maïs enregistré aussi cette tendance à la baisse.
La récolte française de blé tendre bio bat un record historique.
Ces prix du maïs en départ organisme stockeur varient cependant selon les régions, les bassins de production et le potentiel de transformation, d'où une fourchette de prix élargie en maïs : celle-ci oscille entre les départs Nouvelle-Aquitaine/Occitanie (dont la production bio a explosé), le Grand Ouest (proche des principaux composés) et le Grand Est (mieux placés pour des ventes hors frontières en alimentation animale, dont le courant reste actif).
À noter aussi la réponse des ventes en protéagineux, pois et féveroles, dont les prix deviennent dissuasifs pour envisager leur incorporation dans les formules. Ce, d'autant plus que la disponibilité en tourteaux de soja importés, notamment de Chine, s'est amplifiée.
* 415 000 t de blé tendre bio et C2 (+5 % versus 2021/2022), selon le premier bilan FranceAgriMer d'octobre.