Blé Farine Pain - La Meunerie française appelle à répercuter les hausses de prix et demande un plan stratégique
L'Association de la Meunerie française a tenu sa convention annuelle à Dijon, dans la cité de la gastronomie, le 17 juin. L'occasion de revenir sur un contexte de marché difficile avec la guerre en Ukraine, qui fait suite à la période de Covid déjà difficile pour le secteur.
L'Association de la Meunerie française a tenu sa convention annuelle à Dijon, dans la cité de la gastronomie, le 17 juin. L'occasion de revenir sur un contexte de marché difficile avec la guerre en Ukraine, qui fait suite à la période de Covid déjà difficile pour le secteur.
«Si nous voulons continuer à proposer des farines de qualité, produites en France, il est crucial de rémunérer à leur juste valeur l’ensemble des maillons de l’activité», a martelé Jean-François Loiseau, président de l'Association nationale de la Meunerie française à Dijon le 17 juin, à l'occasion de la convention nationale de la Meunerie française.
Un discours qui s'inscrit dans le contexte actuel de grande fermeté des cours, suite au déclenchement de la guerre en Ukraine par la Russie et aux aléas climatiques qui ont dégradé les productions de l'ouest de l'Europe et des États-Unis notamment.
«Pour nos entreprises, c'est une période compliquée durant laquelle nous devons répercuter les hausses que nous subissons, dans le temps. C'est la responsabilité de toutes les entreprises et de toute la filière, pour leur pérennité» a-t-il rappelé.
À la question de savoir s'il fallait s'attendre à une hausse des prix du pain en France, Jean-François Loiseau répondait très clairement dans une interview parue dans La Dépêche mag de juin : « Il faut qu’il y ait des augmentations dès juillet. Le meunier qui achète du blé à 350-400 €/t ne tiendra pas le coup sans répercuter la hausse sur sa farine ».
Enfin, pour assurer l'avenir des entreprises de la meunerie, l’ANMF demande la «mise en place d’un plan d’investissement stratégique en Meunerie qui permettra aux moulins de se moderniser, de développer des innovations essentielles pour répondre aux attentes nouvelles des consommateurs, et de valoriser les métiers de la meunerie, favorisant ainsi le renouvellement des générations tout en préservant un savoir-faire séculaire.» Interrogée sur l'origine des leviers financiers, l'ANMF assure que ce plan Meunerie est pour l'instant «en réflexion» et qu'elle se donne encore du temps pour en préciser les contours financiers du plan.
En 2021, la meunerie française représentait 342 entreprises, pour 387 unités de production, employant 6100 salariés. Les moulins ont écrasé environ 5Mt de blé tendre en 2021.