Alimentation animale : la consommation de la filière volailles retrouve son niveau d'avant grippe aviaire
Après l’épidémie d’influenza aviaire qui a durement touché la filière volailles en 2022, les volumes d’aliments composés pour volailles retrouvent leur niveau d’avant crise.
Après l’épidémie d’influenza aviaire qui a durement touché la filière volailles en 2022, les volumes d’aliments composés pour volailles retrouvent leur niveau d’avant crise.
D’après Agreste, la production d’aliments pour volailles sur le premier trimestre 2024 se rapproche du niveau du premier trimestre 2022, soit avant la survenue de l’épidémie de grippe aviaire qui a touché l’Hexagone en 2022. Pour François Lacôme, président de la section avicole du pôle animal de La Coopération agricole, « nous sommes revenus aux volumes d’avant la crise en aliment pour volailles ».
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Le rebond des abattages en volailles stimule la production d'aliments pour l'aviculture
D’après La Coopération agricole, les abattages en volaille connaissent en effet une progression de 2,0 % en 2023 par rapport à 2022, liée à la sortie de la crise de l’influenza aviaire. Sur l’année 2023, la progression des volumes d’aliments pour volaille suit la tendance des abattages, avec une hausse d’également 2 % par rapport à 2022.
Les chiffres mensuels de mars 2024 publiés conjointement par La Coopération agricole Nutrition animale et le Snia montrent en effet un net rebond des fabrications d’aliments pour palmipèdes (+39,4 % entre juillet 2023 et mars 2024). L’introduction de la vaccination contre la grippe aviaire dans les élevages de canards largement touchés par l’épidémie a en effet stimulé la consommation d’aliments.
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L’épidémie de grippe aviaire a ralenti le développement de la filière
Mais François Lacôme tient à souligner que ce retour des consommations au niveau pré-crise ne doit pas masquer « le blocage que l’épidémie a apporté au renouvellement des générations d’agriculteurs et des bâtiments ».
« L’épidémie d’influenza aviaire a bloqué le renouvellement des générations d’agriculteurs et des bâtiments », alerte François Lacôme, président de la section avicole du pôle animal de La Coopération agricole
Selon lui, l’épidémie « a porté un coup d’arrêt à des projets de développement de la filière dans les Pays de la Loire ». De plus, la consommation de volaille augmentant en France, « la stabilité ne suffit pas dans un marché qui progresse », d’après l’éleveur. « Si l’État continue à absorber le coût de la vaccination et de la surveillance épidémiologique, la filière pourra suivre », ajoute-t-il.
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