Les signaux des marchés sont au vert
Les prix de la poudre de lait écrémé, de lactosérum et du beurre ont progressé depuis le début de l'année, et les prix se tenaient encore à la mi-mai. La faible croissance de la collecte des cinq principaux exportateurs (environ +1,6 % par rapport à mars 2020, +1,2 % en février et +0,9 % en janvier) et la demande mondiale toujours dynamique expliquent cette situation de légère tension. La progression des cinq bassins exportateurs est essentiellement alimentée par les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande (météo favorable et prix incitatif), et l'Argentine.
La collecte européenne se reprend
La collecte européenne, en baisse en janvier et février, est estimée en légère hausse en mars (+0,5 %) par rapport à mars 2020, selon l'Institut de l'élevage. L'envolée de la collecte irlandaise (+13,5 %/2020 en mars) et la hausse en Pologne (+1,7 %) permettent cette évolution malgré la baisse des collectes française (-1,4 %), allemande (-1,1 %) et néerlandaise (-0,7 %). Les derniers chiffres de fin avril-début mai montrent une reprise de la collecte française qui rejoint son niveau 2020. Aux Pays-Bas, le prix garanti de FrieslandCampina ne cesse de progresser. Il est annoncé à 375 € pour mai, et pourrait entraîner une hausse de la collecte. Le prix du lait d'accompte d'Arla foods est aussi en hausse sur avril et mai (327,90 €).
Pour les prochains mois, l'Institut de l'élevage estime que, sauf événement exceptionnel, les cotations beurre poudre devraient se tenir, voire même augmenter pour la poudre de lait écrémé. Dans les prochains mois, le repli de production saisonnier océanien et européen devrait en effet se renforcer. Malgré la force de frappe des USA - fabrications dynamiques et stocks conséquents - les prix pourraient se tenir.