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Coopération agricole
Les prix des matières premières grimpent pour la nutrition animale depuis la récolte

La nouvelle période de confinement ne devrait pas poser de difficulté d’approvisionnement des élevages en aliments pour leurs animaux. Mais les prix devraient croître sur le terrain, surtout au premier trimestre 2021.

Le re-confinement ne pose pas d’interrogation particulière quant à la capacité des fabricants d’aliments à fournir les élevages. Son démarrage diffère totalement de la surconsommation à laquelle ils avaient du répondre durant la seconde quinzaine de mars. Mais, les prix devraient grimper sur le terrain. Comme le montre l’évolution de l’indice IPAA de la Dépêche-le Petit Meunier, c’est bien en effet l’ensemble du panier des matières premières destinées à la nutrition animale qui grimpe.

L’indice a ainsi progressé de façon quasi continue depuis ses 150 points du 6 aout, passant les 159 mi-septembre pour atteindre 172 fin octobre.

La tension monte depuis début aout

Les fabricants, qui étaient plutôt attentistes en fin d’été, sont revenus aux affaires, et le contexte international (retour des fonds sur les matières premières agricoles, forts achats chinois, météo dans l’hémisphère sud) accélère leur besoin. Surtout qu’ils ne s’attendent pas à un retournement de la situation dans les six prochains mois, ni sur le front des protéines ni sur le front des céréales et, encore moins, pour les luzernes et les pulpes qui manquent après une année de récolte catastrophique dans l’Hexagone. A l’occasion de la conférence de presse virtuelle de La Coopération Agricole Nutrition Animale, qui se tenait le 4 novembre en lieu et place de sa convention annuelle, le vice-président de la structure, Frédéric Monnier (Cavac) comme son président Jean-Luc Cade ont confirmé qu’ils s’attendent donc à une augmentation des prix des aliments sur le terrain. Elle commence à se faire un peu sentir mais elle devrait être plus sensible à partir de janvier quand les fabricants auront tous renouvelé leur couverture.

En terme de volumes de production d’aliments, les estimations restent à -1,5% sur 2020. Si, globalement, le maillon nutrition animale n’a pas souffert d’impacts économiques majeurs durant le premier confinement, les filières déjà très impactées par la fermeture de la restauration au printemps (canard, pigeon, caille, pintade) sont plus qu’inquiètes face aux nouvelles mesures sanitaires.

 

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