Aller au contenu principal

Le casse-tête réglementaire de l’amiante

Les bâtiments d’élevage amiantés sont soumis à une réglementation très stricte laissant peu de marges de manœuvre pour manipuler et se débarrasser des matériaux en contenant.

En plus des fortes contraintes techniques, la présence d'amiante impacte la valeur de reprise d'un bâtiment
En plus des fortes contraintes techniques, la présence d'amiante impacte la valeur de reprise d'un bâtiment
© P. Le Douarin

Interdit depuis le 1er juillet 1997, l’amiante est encore présent dans les tôles en fibrociment de nombreux bâtiments avicoles. Dangereux pour la santé publique, l’amiante a généré un cadre réglementaire très contraignant qu’un agriculteur modifiant un bâtiment amianté ou qu’un jeune agriculteur en reprenant un, ne connaît pas toujours en détail. Plusieurs situations peuvent se présenter.

La présence d’amiante n’empêche pas la mise en vente d’un bâtiment, mais le vendeur du bâtiment ayant un permis de construire antérieur au 1er juillet 1997 doit faire appel à un diagnostiqueur. Celui-ci constate ou non la présence d’amiante et constitue un Dossier technique amiante (DTA), joint au contrat de vente.

Pour démolir un bâtiment antérieur au 1er juillet 1997, l’éleveur doit aussi disposer d’un repérage de l’amiante. Si c’est le cas, il fait procéder au retrait des matériaux amiantés, sauf impossibilité technique. Ces travaux exigent de faire appel à une entreprise « certifiée amiante » (Afaq, Global certification, Qualibat). Elle fournit un plan de retrait et/ou de démolition à l’éleveur, ainsi qu’à la Dreets (ex-Direccte), à la Carsat et à la MSA, un mois avant les travaux.

Des contrôles renforcés d’ici 2022

La procédure est la même pour un chantier de retrait d’amiante, par exemple la dépose d’une toiture. Une fois retirés, les déchets amiantés sont classés « dangereux ». L’éleveur doit s’assurer que l’entreprise les élimine dans une filière adaptée, en respectant le Code du travail. Il est également tenu responsable d’un désamiantage mal réalisé et peut être poursuivi par le Préfet.

Pour des travaux sur un matériau amianté, l’éleveur ne peut rien faire lui-même. Il doit commencer par le Repérage Amiante avant Travaux (RAT), obligatoire depuis 2019. Pour l’installation d’une trappe ou d’une fenêtre nécessitant le découpage d’un panneau amianté, l’éleveur doit choisir une entreprise dont les opérateurs sont formés au risque amiante ou bien se former lui-même.

Le Ministère du travail a décidé de mener une action nationale prioritaire sur l’amiante. Une campagne de contrôle du respect de la réglementation sur le repérage amiante avant travaux dans les immeubles bâtis, y compris en élevage, se déroule jusqu’à fin décembre.

Par ailleurs, l’association Elinnove, la chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire et la MSA diffusent un flyer à destination des éleveurs répondant aux questions les plus courantes.

Les plus lus

<em class="placeholder">Pauline Van Maele et Aurélien Lerat : « La viabilité de notre projet d&#039;installation à deux reposait sur le maintien de l’élevage sur l’exploitation avec deux ...</em>
« Le poulet a rendu viable notre projet d’installation »

Dans l’Aisne, Pauline et son frère Aurélien Lerat ont repris l’exploitation familiale de grandes cultures en réinvestissant…

<em class="placeholder">Accessible par un unique chemin, l’entrée du site d’élevage de Nicolas Verdier est délimitée par une clôture grillagée avec un portail électrique et un grand sas ...</em>
Une biosécurité renforcée pour un site de deux poulaillers de chair neufs

Nicolas Verdier s'est installé à Mansigné dans la Sarthe avec un site de deux poulaillers neufs de 1 800 m2 équipé d'un…

<em class="placeholder">GŽraldine Mazerolle et ses poulets Label rouge de 15 jours</em>
« Nous avons renforcé l'exploitation bovine et de poules pondeuses avec deux bâtiments label »

Pour générer un revenu complémentaire et vivre à deux sur l’exploitation dans l'Allier, Géraldine et Julien Mazerolle se sont…

<em class="placeholder">Nicolas Verdier lors de la porte ouverte : « Mon site de deux bâtiments de 1 800 m2 répond à mes attentes en termes de revenu et de temps de travail.»</em>
« Je vis bien avec mon site de volailles de chair neuf de 3 600 m2 »

Nicolas Verdier s’est installé seul avec deux poulaillers de chair neufs. Grâce à des performances technico-économiques…

<em class="placeholder">Bruno Mousset travaille depuis vingt-cinq ans dans le groupe LDC et pilote le pôle Amont depuis 2020. Auparavant, il a dirigé la société Lœuf (2011-2019), a été ...</em>
« Il nous faut des éleveurs de volailles pour nos sites LDC »

La consommation de volaille a le vent en poupe et particulièrement le poulet. Pour rester dans l’assiette des consommateurs…

<em class="placeholder">Simple ou sophistiquée, la chaudière à biomasse est une bonne solution technique pour réduire la consommation de gaz, mais attention à sa rentabilité.</em>
Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre en volailles

Bien que peu émettrices de gaz à effet de serre (GES), les filières avicoles vont participer à l’effort collectif de réduction…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)