Aller au contenu principal

Votre expérience du topping est-elle concluante ?

Topping or not topping ? Certains adeptes du pâturage tournant dynamique pratiquent parfois une fauche avant pâture. Cela les aide à gérer l’épiaison et les refus, et à maintenir une bonne dynamique de pousse de l’herbe.

 © DR
© DR
 

Ronan Chauvin, éleveur en Mayenne

Ronan Chauvin, éleveur en Mayenne © DR

 

OUI

J’ai essayé l’an dernier quand l’herbe commençait à devenir plus dure et je suis plutôt content. Le topping coûte plus cher que de faire pâturer l’herbe sur pied, mais c’est pratique car au bout d’un moment les refus des paddocks deviennent ingérables. Après un topping, on repart sur de bonnes bases. Je préfère faucher avant le passage des vaches que de broyer, pour éviter de passer sur les bouses. Je gagne du temps pour le nettoyage de la faucheuse ! Il est important que la surface du paddock soit bien adaptée au nombre de vaches (1 are/VL/j) sinon c’est difficile d’estimer la surface à faucher. Avec le topping, l’ingestion est plus rapide et les vaches ne trient pas. Je ne fauche pas ras, je laisse au moins 10 cm. Cela évite les bouses séchées, l’herbe est plus appétente (sans la gaine) et elle repousse plus vite. Par contre, le topping prend du temps et consomme du gasoil. J’y passe trois quarts d’heure pour 65 ares. Il faut le faire seulement quand c’est nécessaire. J’ai essayé aussi d’en faire à l’automne, mais il a plu après la coupe et tout a détrempé. Les vaches ont eu du mal à consommer l’herbe.

Romain Marrec, éleveur dans le Finistère

Romain Marrec, éleveur dans le Finistère © DR

OUI

Je pratique le topping depuis trois ans. L’objectif est de remettre les hauteurs d’herbe à niveau et casser l’amertume des refus au bout de 3-4 cycles. Je repars au tour suivant avec quelque chose d’homogène et une bonne dynamique de pousse. Et puis, avec la faucheuse, la coupe est nette, alors qu’avec le broyeur, les lames sont moins affûtées et elles effilochent les feuilles. Quand je me suis lancé dans le pâturage tournant dynamique, le topping m’a aussi permis de rattraper des erreurs de conduite. Maintenant, je gère mieux le pâturage en amont et un seul topping par parcelle suffit, généralement courant août. En général, je fauche la veille en fin d’après-midi, l’herbe reste fraîche mais sèche un peu, juste ce qu’il faut. Les vaches consomment tout le lendemain. Il ne reste plus rien, la parcelle est propre comme après une récolte d’herbe. Le seul bémol, c’est qu’il faut avoir une faucheuse à soi ou en copropriété.

 

 

 

Kevin Morisset, éleveur en Mayenne

NON MAIS

Je me suis lancé sans bien maîtriser la technique. Je pense qu’il faut se faire accompagner ou bien se renseigner, sinon on risque de gaspiller de l’herbe. J’ai fait un premier essai l’an dernier avec un bilan mitigé. Ca a été dur de faire consommer l’herbe au sol. J’avais fauché un paddock de 90 ares de RGA-TB pour 75 vaches. Elles ont commencé par faire le tour de la parcelle plusieurs fois, un peu dubitatives… et à la fin de la journée, seulement la moitié de l’herbe a été consommée. J’ai fauché au moment de la traite du soir et les vaches sont sorties sur la parcelle quasiment tout de suite derrière. Or, il faut laisser un petit temps de séchage. Et en plus, sur cette parcelle, le temps de retour n’avait pas été pas suffisant avec des bouses peu dégradées. L’échec fait partie de l’apprentissage ! En fin de saison, j’ai fait d’autres tentatives qui se sont révélées plus probantes.

 

Lire aussi : "Nous optimisons le pâturage avec le topping"

Les plus lus

Éleveur de montbéliardes dans le Rhône pâturage de stock sur pied.
« Nous faisons pâturer nos taries et génisses dans un mètre d'herbe avec le report sur pied dans les Monts du Lyonnais »

Dans les Monts du Lyonnais, à l’est de Lyon, Lionel Morel et Clément Rivoire font pâturer les génisses et les taries dans un…

salle de traite centrale dans aire d'attente ni mur
Bâtiment d’élevage : « Sans aire d’attente, nous trayons 100 vaches à l’heure »
Pour leur nouvelle stabulation d’élevage, les trois associés du Gaec du Lagot, en Bretagne, ont installé une salle de traite…
passage d'un rouleau de type cultipacker
Cinq questions à se poser pour réussir ses semis de prairie

Face aux risques d'échec des semis de prairie, Arvalis, les chambres d’agriculture et l’AFPF font le point sur les…

Dégâts de campagnols terrestres dans une prairie dans le Cantal. Ravageurs de cultures. ravageur. rongeur.
PAC et prairies sensibles : des possibilités de retournement élargies
Cet été, le gouvernement a envoyé à Bruxelles ses propositions d’assouplissement de la conditionnalité encadrant les prairies…
FCO 3 : près de 2 000 foyers recensés mi-septembre

A date de jeudi 12 septembre 2024, le ministère de l'Agriculture annonce 1 929 cas de fièvre catarrhale ovine sérotype 3.…

Robot de traite Lely
« Grâce aux robots, je me recentre sur mon troupeau »

En Mayenne, Fabien Lepoder est équipé de deux robots de traite et d’un robot d’alimentation. Ces installations lui permettent…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière