Une revalorisation des prix à partir d'août ?
Des engagements ont été pris par les distributeurs et les transformateurs pour une revalorisation du prix du lait, à compter d'août et jusque la fin de l'année. Une nouvelle réunion est prévue en septembre afin de vérifier la mise en oeuvre de l'accord.
"Les transformateurs se sont engagés à répercuter aux producteurs toutes les hausses qu'ils obtiendront" annonce Thierry Roquefeuil, joint par téléphone à l'issue de la réunion des acteurs de la filière laitière organisée par le ministre de l'Agriculture le 24 juillet.
"Nous avons aussi l'engagement de la grande distribution d'une revalorisation des tarifs sur le lait de consommation, la crème, le beurre et l'emmental sous marques distributeurs et premiers prix. Cette revalorisation se fera au niveau des prix de fin 2014" poursuit le président de la FNPL.
"Les distributeurs ont également pris l'engagement de respecter les tarifs négociés en février sur les marques nationales et de les maintenir sur l'ensemble de l'année. Ils se sont également engagés à s'approvisionner à 100% en lait français pour tous leurs segments ."
La RHF aussi impliquée dans les engagements pris
"Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, demandera les mêmes engagements de la part des responsables de la restauration hors foyer lors d'une réunion la semaine prochaine".
"Nous avons convenu d'une clause de revoyure en septembre, après la réunion du conseil des ministres européens du 7 septembre. Il y aura des vérifications, notamment par le médiateur, des engagements" précise Thierry Roquefeuil.
Le prix du lait devrait augmenter dès le mois d'août et jusque la fin de l'année, à condition que tous respectent les engagements pris. Même avec une répercussion intégrale des revalorisations, le prix payé aux producteurs sera différent d'une entreprise à l'autre en fonction de son mix produit. "Mais ce schéma peut aider les plus fragiles" explique Thierry Roquefeuil.
Thierry Roquefeuil a tenu à préciser que cette réunion ne résolvait pas tout, mais permettait de passer un cap. "Les mesures auraient dû être prise l'année dernière. On ne sortira pas de cette crise avec cette table ronde. La crise est avant tout européenne. Il faut que l'UE bouge" conclut-il.