Une production européenne inférieure aux prévisions
De mars à juillet, la production des deux poids lourds que sont l’Allemagne et la France est en baisse d’environ 3 %. La France, fin juillet début août, semble revenir à un niveau comparable à l’année dernière. « En revanche, l’Allemagne reste en dessous pour des raisons liées à la sécheresse mais aussi des problèmes plus structurels dus à des arrêts de lait importants dans l’ex-Allemagne de l’Est," commente Gérard Calbrix d’Atla. Dans cette région d’Allemagne, la production a chuté de 8 % au printemps, mais elle était encore en baisse de 5 % en juillet. « On peut considérer que 5 % de la production des grandes exploitations de l’Est a disparu en un an. »
Aux Pays-Bas, il n’y a pas de réduction importante de la production suite au plan d’abattage décidé en application de la réglementation phosphate : la production est juste en dessous du niveau de l’an passé. « Les éleveurs avaient gonflé leurs effectifs pour produire plus. Ils ont utilisé ce plan pour rajeunir leur troupeau en subventionnant l’abattage de leurs vieilles vaches et des moins productives, commente-t-il. Mais le plan a quand même eu un effet sur la production, en stoppant l’augmentation ». Par contre la production est en forte augmentation en Pologne (+ 4 à 5 %), et en Irlande (+ 7 à + 12 % selon les mois). Elle est toutefois inférieure à ce que les Irlandais prévoyaient (+ 15 %). Au final, la production européenne est relativement basse par rapport aux prévisions.